La banque de France a révisé ses taux d'usure le 1er juillet 2019 et l’on remarque une légère hausse pour certaines catégories de crédit. L'évolution est minime, mais elle traduit un timide soubresaut des taux de crédit applicables auprès des banques et des établissements de crédit. Les seuils d’usure sont en effet indexés sur le taux effectif moyen (TAEG) pratiqué au cours du dernier trimestre. Une hausse modérée pour le taux d'usure applicable aux prêts immobiliers Pour la plupart des emprunts immobiliers, le taux d'usure a subi une très légère hausse au 1er juillet 2019. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par la Banque de France dans le Journal officiel. Dans les détails, celui-ci est passé : de 2,77 % à 2,79 % pour les crédits à taux fixes de 10 à 20 ans, soit une progression de deux points de base. de 2,96 % à 2,97 % pour les prêts à taux fixes de 20 ans et plus, soit une augmentation d’un point de base. de 2,73 % à 2,72 % (la seule baisse enregistrée) pour les prêts de moins de 10 ans. de 2,45 % à 2,47 % pour les emprunts immobiliers à taux variables ; soit un bond de deux points de base. de 3,16 % à 3,20 % pour les prêts relais, soit une hausse de quatre points de base. A la différence des prêts immobiliers, les crédits à la consommation ont connu une baisse de leur taux d'usure. Celui-ci est par exemple descendu à 3,16 % pour les prêts de moins de 3 000 euros, contre 3,20 % au trimestre précédent. Quelle est l'utilité du taux d'usure Important La Banque de France détermine le taux d'usure applicable à partir du taux moyen appliqué par les banques et établissements de crédit, auquel elle ajoute le tiers. C'est le taux de TEAG à ne pas dépasser sous peine de fortes amendes lors d'un emprunt. En plus d'être une valeur restrictive contre les abus, le taux d'usure est surtout une valeur de référence pour analyser la situation économique. La stagnation de ce taux d'usure à un niveau très bas signifie que le marché du crédit est bien portant. Il profite notamment de la politique monétaire ultra-accommandante pratiquée par la Banque centrale européenne. L'objectif est de soutenir la relance économique après la crise mondiale de 2008.