Pour la première fois de son histoire, le taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) est descendu en dessous de 0 %. Cela signifie que les banques bénéficient de conditions de refinancement exceptionnelles. Pour autant, les particuliers, qui souscrivent déjà des crédits très bon marché, peuvent-ils espérer des taux négatifs ? Le taux des OAT à 10 ans négatif pour la première fois Important Le taux d’emprunt de l’État français à 10 ans se situe désormais sous la barre du zéro. Or, cet indicateur sert de référence aux banques lors du calcul des taux de prêt immobilier qu’elles appliquent à leurs propres clients. Dans d’autres pays européens, ce phénomène historique a eu une conséquence inédite sur les taux d’intérêt des crédits à l’habitat. Selon France Info, Un Allemand a ainsi décroché un prêt à un taux négatif, ce qui signifie qu’il remboursera un montant inférieur à celui souscrit auprès de la banque. Autrement dit, celle-ci paie les particuliers à qui elle octroie un financement. Pas de prêts immobiliers à taux négatifs pour les Français Les ménages français peuvent-ils en espérer autant ? D’un point de vue technique, les établissements prêteurs peuvent faire profiter leurs clients des conditions exceptionnelles que leur accordent les banques centrales. Important Sauf que le Code civil exige que tout emprunteur rende l’intégralité de ce qu’il a obtenu. De plus, avec des marges déjà minimes et un risque non nul, les banques ne sont pas disposées à prêter à des taux négatifs, même si elles y étaient autorisées. Les prêts immobiliers à moins de 0 % ne sont donc pas près de devenir réalité en France. Nouvelles baisses des taux en juillet, à moins de 1 % sur 20 ans Il reste que les particuliers qui envisagent de concrétiser leur projet d’acquisition d’un logement pendant l’été ou au début de l’automne devraient accéder à des taux d’intérêt en baisse, les banques ayant révisé leurs barèmes suivant la dernière évolution des taux des obligations d’État. Actuellement, les courtiers annoncent une moyenne de 1,30 % sur 20 ans, avec des décotes pour les meilleurs dossiers. Important Avec les taux d’obligations négatifs, les taux de moins de 1 % sur cette durée pourraient donc devenir la norme.