Les résultats tombent à la fin de ce premier semestre, concernant l’immobilier et ses tendances en région parisienne et dans toute la France. Et les chiffres sont encore impressionnants : l’immobilier ancien a notamment enregistré une période record en termes de prix et de volumes et toutes nos régions connaissent une dynamique à la hausse ! Le détail ici. La folie de l’immobilier ancien Au 30 juin 2019, Les Echos notaient une progression nette des prix de l’immobilier ancien, de +1% en France en général, allant jusqu’à +3% à Paris. Une « exubérance » qui prend notamment sa source dans les taux immobiliers très bas, et encourage une véritable hausse des volumes de biens acquis ces derniers mois. Déjà, en 2018, plus de 965 000 transactions avaient été réalisées sur des maisons ou des appartements considérés comme anciens. Et le premier trimestre 2019 marque une hausse par rapport à l’année dernière : 10,5% de transactions supplémentaires ont d’ores-et-déjà été enregistrées, laissant penser que la barre du million risque facilement d’être franchie. Les taux d’intérêts des emprunts immobiliers, à leur plus bas historique depuis le début de l’année ont servi de tremplin pour cette hausse des prix et des volumes. Car la part des achats immobiliers financés par des crédits a encore grandi : plus de 80% des acquéreurs se tournent vers le crédit pour devenir propriétaires. Et les taux n’ont pas remonté et baissent toujours, favorisant encore l’investissement et l’accession. Les grandes villes en tête Il y a quelques semaines, la capitale enregistrait des prix parisiens à 10 000 euros du m2 qui marquaient le marché immobilier. Si les prix sont retombés juste en-dessous, ils frôlent encore cette barrière symbolique et enregistrent ainsi une augmentation annuelle d’environ 7%. Mais cette tendance à la hausse, exacerbée dans la capitale, est également visible dans toutes les grandes villes de France. Depuis le 1er janvier 2019,les prix ont progressé en moyenne de 2,9% dans les 10 plus grandes villes françaises, et autour de 2% dans les 50 plus grandes Une tendance significative en dehors de la capitale, qui témoigne d’une véritable dynamique immobilière. Si les prix parisiens ont augmenté de 3%, le coût de l’immobilier lyonnais a quant à lui augmenté de 6,6% et se place en tête du classement ! Nantes et Rennes sont également en tête de peloton, mais Bordeaux, connue ces dernières années pour des hausses de prix spectaculaires, s’est apaisée cette année. La capitale de la Gironde a en effet assisté à une stabilisation voire une légère baisse des prix au premier trimestre 2019, de quoi lui laisser un peu d’air. Les campagnes pas épargnées L’explosion des prix dans les grandes villes a entrainé un phénomène nouveau. Après 10 ans de stabilité, les campagnes ont retrouvé une dynamique immobilière sous l’effet des villes de province qui ont vu leur prix augmenter. Laurent Vimont, président de Century 21, a appelé cette nouveauté l’ « effet centrifugeuse ». Les prix dans les centres villes étant inabordables pour de nombreux citoyens, ils se réfugient dans les banlieues qui haussent également leurs prix, et les campagnes en sont nécessairement impactées. Les prix y remontent : +0,1% en juin et +0,5% en 6 mois. Et les ventes progressent aussi, même dans les provinces les plus reculées, sous cet effet inhabituel et surprenant. Il faut dire que les taux bas encouragent l’investissement locatif, mais aussi un intérêt nouveau pour les résidences secondaires. Ces dernières connaissent un regain de dynamisme, notamment dans les zones montagneuses. Certains s’inquiètent de ce nouveau phénomène qui encourage l’urbanisation des zones rurales sous la poussée de la flambée des prix dans les centres villes. Si les taux ne sont pas encore prêts de remonter, la fièvre immobilière risque de durer encore et d’encourager l’étalement progressif des villes. Des solutions devront-elles être trouvées face à ces nouvelles problématiques ? L’avenir le dira…