De nombreux habitants de Montréal reprochent aux étrangers qui investissent massivement dans la ville de contribuer à la flambée des prix de l’immobilier. Pour remédier à la situation, les riverains suggèrent que ces acheteurs soient soumis à une taxe spéciale, semblable à celle en vigueur à Vancouver et Toronto. L’affluence des étrangers est un des facteurs de la hausse Le nombre d’acheteurs étrangers continue de croître à Montréal, au point de susciter l’inquiétude de la population locale. A peine 2 % du marché il y a quelques années, la communauté étrangère cherchant à acquérir une propriété sur l’île représente aujourd’hui 3,4 % (chiffre du mois d’avril). Ce n’est pas tant le nombre qui inquiète les locaux, mais la vitesse à laquelle cette proportion augmente. Car, coïncidence ou réelle conséquence, le prix de l’immobilier semble évoluer pareillement. Dans le centre-ville, le prix moyen a bondi de +5,5 % sur une année. Et selon les prévisions des Montréalais les plus pessimistes, d’ici fin 2019, les tarifs pourraient connaître une nouvelle hausse de +4,5 %. Le gouvernement refuse de taxer les étrangers… pour le moment ! Important Les Montréalais ne cessent de réclamer l’application d’une taxe spéciale pour les acheteurs venus d’ailleurs, à l’image de ce qui se fait à Toronto et Vancouver. Comme les étrangers sont majoritairement des personnes fortunées avec une forte capacité d’emprunt, la mise en place d’un tel impôt rééquilibrerait les chances. Le gouvernement québécois ne partage pas vraiment le point de vue et explique que l’instauration d’une taxe n’est pas une solution viable. Même si son impact ne peut plus être ignoré, l’affluence des étrangers n’est pas le seul facteur à l’origine de la flambée des prix. Le gouvernement n’écarte pas totalement l’éventualité de mettre en place ladite taxe, mais il rappelle, par la voix de l’attachée de presse du ministre des Finances, que la situation actuelle de Montréal ne peut pas être comparée à celle qu’ont connue les deux autres métropoles canadiennes il y a quelques années. Il s’accorde donc le temps de bien analyser la situation et de voir l’évolution du marché avant de prendre une décision.