Les professionnels du bâtiment craignent un ralentissement de l’activité en 2019, avec un repli notable du nombre de mises en chantier. Ce phénomène est attribué principalement à la diminution des aides publiques à l’accession, qui ont pourtant soutenu le marché ces dernières années. C’est notamment le cas du prêt à taux zéro, qui sera supprimé pour les zones détendues à partir du 1er janvier prochain. Suppression prévue du PTZ à partir de 2020 Important Les Français désireux d’acheter un bien immobilier dans les communes rurales des zones à faible tension (zones B2 et C) ont jusqu’au 31 décembre 2019 pour se lancer s’ils souhaitent boucler leur financement avec un prêt à taux zéro (PTZ). Redoutant les conséquences de cette suppression, la Fédération française du bâtiment (FFB) veut pousser l’Exécutif à revoir sa position, comme il l’avait fait sur le dossier du crédit d’impôt (CITE) pour l’intégration du remplacement de fenêtres simple vitrage. La FBF réclame ainsi la prolongation du dispositif dans les zones rurales jusqu’en 2022, année de fin du mandat de l’actuel président. En chiffres, le rythme de progression de l’activité de construction en France pourrait baisser de près de 0,5 % en 2019 par rapport aux deux années précédentes : + 4,9 % et + 2,3 % respectivement en 2017 et 2018. Or, ce recul correspond à environ 377 000 mises en chantier. Le successeur du dispositif Pinel en gestation pour l’habitat ancien Pour l’heure, le gouvernement ne semble pas enclin à s’engager dans cette voie, préférant se concentrer sur le marché de l’ancien. Important Le Ministère chargé de la ville et du logement préparerait ainsi un nouveau dispositif reprenant les bases de l’actuelle loi Pinel concernant l’investissement locatif. L’objectif est d’encourager les particuliers à acheter des appartements situés dans les centres-villes anciens dégradés et à les rénover en vue de les proposer à la location. Le retard en matière de rénovation énergétique préoccupe également la fédération. En effet, alors que l’État s’est fixé un objectif annuel de 500 000 logements rénovés, les réalisations sont nettement en deçà de la réalité. Important L’emploi dans le secteur risque de subir les conséquences de la décélération. 2017 et 2018 ont vu la création de quelque 50 000 nouveaux postes, contre à peine un dixième cette année.