Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est appliqué depuis le début de l’année. Le décalage entre la perception des salaires et autres rémunérations imposables et le recouvrement des redevances fiscales s’y rapportant n’existera plus, ce qui peut être un avantage ou un inconvénient, selon les cas. D’ailleurs, d’après les résultats d’une récente étude, ce système inquiète les Français. La majorité des contribuables est sceptique Auparavant, le paiement de l’impôt sur le revenu s’effectuait un an après la perception des rémunérations soumises à des redevances fiscales. Important Depuis le 1er janvier 2019, la taxe est directement retenue à la source, supprimant ainsi ce décalage de douze mois. Selon un récent sondage sur le point de vue des Français concernant ce nouveau mode de recouvrement, plus de trois contribuables sur quatre ont exprimé des appréhensions vis-à-vis du dispositif : 19 % des personnes interrogées redoutent les conséquences d’une baisse de leurs revenus ; 24 % y voient une perte de pouvoir d’achat ; 34 % pensent aux éventuelles erreurs dans le calcul de l’impôt. L’accession à la propriété immobilière sera-t-elle plus difficile ? Plus de la moitié des Français qui ont des projets d’acquisition immobilière pour les deux prochaines années craignent une diminution de leur capacité d’emprunt. En d’autres termes, ils ont peur de ne pas être en mesure de payer les mensualités de leurs crédits avec l’application du prélèvement à la source. Concernant les montants des prêts qu’ils peuvent obtenir, la plupart d’entre eux redoutent également une baisse. Important En effet, puisque les banques tiennent compte des finances de l’emprunteur dans le calcul des sommes qu’elles octroient, la retenue de l’impôt à la source risque de faire mouche. Dans la tranche d’âge des moins de 35 ans, cette appréhension est évoquée par près de 75 % des primo-accédants. Pas d’importantes modifications en vue du côté des banques De leur côté, les banques tiennent à rassurer les emprunteurs, et affirment que ce nouveau dispositif n’aurait pas de conséquences importantes sur les demandes de crédit. Certes, le montant de l’impôt sera pris en compte dans la détermination du « reste à vivre », l’évaluation du risque et l’analyse du dossier d’emprunt. Important Mais le prélèvement à la source ne devrait pas entraîner de changements notables dans le calcul de la capacité d’endettement.