Alors que le prélèvement à la source entrera en vigueur au 1er janvier 2019, il soulève de nombreuses inquiétudes chez plus de 7 Français sur 10. Plus du tiers des personnes interrogées par OpinionWay pour le compte d’un courtier redoutent une erreur sur la somme prélevée. Beaucoup craignent par ailleurs de perdre du pouvoir d’achat immobilier. Les principales inquiétudes des Français concernant le PAS À quelques jours de la mise en place du prélèvement à la source (PAS), le dispositif inspire différentes craintes aux Français. Le prélèvement d’un montant erroné arrive en tête avec 34 % des suffrages pour l’ensemble du panel et 37 % pour les personnes aux revenus faibles. La perte d’une baisse du pouvoir d’achat prend la deuxième place pour le quart des répondants, pourcentage qui grimpe à 31 % chez les ménages modestes. Complétant le top 5 des sujets d’inquiétudes relatives au PAS, l’on retrouve l’impression d’une baisse de revenus, une gestion plus complexe de ses finances personnelles (16 %) et le sentiment d’une augmentation des impôts (14 %). En conséquence, à peine plus de 25 % des sondés se disent rassurés et 34 % ont un projet d’achat important pour 2019 comme une voiture ou un logement. Les craintes des ménages ayant un projet immobilier Dans le cas des candidats à l’accession à la propriété au cours des deux prochaines années, plus de la majorité anticipent des difficultés à s’acquitter de leurs charges financières après le passage au PAS. Ils sont tout aussi nombreux à appréhender une réduction de leur capacité d’emprunt. Les primo-accédants de moins de 35 ans sont les plus préoccupés par ces deux points : au sein de cette catégorie de la population, les proportions d’« inquiets » grimpent à 75 % et 72 % respectivement. Les foyers ayant des ressources modestes les suivent de près : environ 70 % redoutent de ne pas avoir les moyens d’assumer leurs charges et d’obtenir de la banque un crédit moindre. Important Dans ce contexte, les courtiers et professionnels de l’immobilier estiment que les potentiels acquéreurs vont jouer la carte de la prudence au premier trimestre, une attitude qui risque d’affecter l’activité. Pas d’impact majeur du PAS, selon les banquiers De leur côté, les banques relativisent l’impact de la mise en place du prélèvement à la source sur leur décision d’octroi de prêts immobiliers. Important En effet, elles vont se baser sur le net à payer avant impôt sur le revenu pour calculer le niveau d’endettement et la capacité d’emprunt du demandeur. Néanmoins, le montant d’impôt prélevé sur le salaire sera pris en compte pour l’analyse du risque, notamment pour déterminer le reste à vivre et vérifier qu’il dépasse le seuil fixé par l’établissement, la moyenne se situant à 750 pour une personne seule et 1 200 euros pour un couple, auxquels s’ajoutent 250 euros pour chaque enfant à charge.