En 2018, nous avons pu constater que le portrait type de l’emprunteur n’était plus le même qu’en 2017. Âge, revenus, montant de la transaction, apport, durée du prêt… tant de chiffres qui ne cessent d’évoluer. Souvent en faveur de l’emprunteur. Nous venons tout juste de publier notre étude annuelle sur le portrait de l’emprunteur immobilier Français en 2018. Résultat : les emprunteurs sont plus jeunes pour passer à 36 ans en moyenne, contre 37 ans en 2016 et 36,9 ans en 2017. Des revenus plus faibles. Les revenus des emprunteurs sont en très nette baisse également : la moyenne s’établit à 4 376€ nets par foyer en 2018, soit une baisse d’environ 15% par rapport à 2017 ! «C’est la première fois depuis 5 ans que les revenus moyens de l’emprunteur type sont aussi largement en baisse et sous la barre très nette des 5 000€», précise Maël Bernier, notre directrice de communication. Toutefois, nous observons des écarts importants entre les différentes régions. Ainsi, les Parisiens perçoivent en moyenne 8 259€ par foyer alors que des régions que les Montpelliérains ou les Lyonnais ne touchent respectivement “que” 4 700€ et 5 800€ par foyer. Un panel d’emprunteur de plus en plus large et des banques très conciliantes Avec un âge et des revenus de plus en plus faibles, les banques affichent encore une fois une volonté de capter un public plus large et un nombre plus important de nouveaux dossiers en adoucissant leurs conditions d’octroi. C’est la preuve que les politiques bancaires se sont réellement assouplies l’année dernière, et que cela associé à des taux bas records a permis de financer des gens moins “aisés” Maël Bernier, notre directrice de communication. Une durée d’emprunt allongée. Pour faire face à une hausse des prix de l’immobilier, les acquéreurs empruntent plus, plus longtemps (en moyenne sur 20 ans en 2018 contre 19,5 ans en 2017) même si « en réalité la durée moyenne ne subit pas de fortes variations, depuis maintenant plus de 10 ans, elle varie entre 18 et 20 ans selon les années», relève Maël Bernier. Un apport plus élevé. L’apport est plus élevé que l’année précédente bien que «l’apport moyen reste depuis 2 ans sous la barre des 20 000€, ce qui correspond au regard de la transaction moyenne au montant quasi à l’euro près des frais annexes», souligne Maël Bernier. Des taux toujours très bas. La hausse des taux n’a finalement pas eu lieu en 2018, et c’est une bonne nouvelle pour l’emprunteur. ImportantLes taux sont restés sous la barre des 2% toute l’année affichant en moyenne 1,40% sur 15 ans, 1,60% sur 20 ans et 1,80% sur 25 ans. Des taux bas favorisant l’acte d’emprunt tout en leur permettant de rester dans les clous de leur taux d’endettement. De fortes disparités entre les régions à cause des prix Des écarts de prix importants. Cependant, des disparités entre certaines régions perdurent, notamment entre la capitale, les grandes villes et le reste de la France… Concernant le montant des transactions des biens immobiliers, c’est sans surprise que le fossé se creuse et que les contrastes s’accentuent : il dépasse les 500 000€ en moyenne à Paris (avec des revenus pour le foyer plus élevés) contre 250 000€ à Montpellier et 360 000€ à Lyon. Cet écart, qui peut aller du simple au double, s’explique par la différence de prix des biens immobiliers entre Paris ainsi que sa région proche et les régions plus excentrées : en moyenne 10 696€/m² pour un bien à Neuilly-Sur-Seine contre 1 672€/m² au Mans selon le dernier baromètre des prix immobiliers publié par LPI/SeLoger. Des conditions bancaires favorables pour les emprunteurs. En 2018, tous les facteurs bancaires étaient réunis pour faciliter l’emprunt et ce sont les primo-accédants qui en ont le plus profité au long de cette année : ils représentent 69% des emprunteurs. Ce qui démontre que malgré les hausses de prix et grâce à des taux bas, ils ont pu accéder à la propriété et cela avec des revenus nets moins élevés. Taux immobiliers : quid de 2019 ? Pas d’inquiétude, les banques ont toujours la même envie d’attirer de nouveaux clients et les taux devraient garder la même tendance qu’en 2018 , c'est-à-dire rester bas, au moins jusqu’à la fin du premier semestre…