Les charges impayées en copropriété sont devenues ces dernières années un problème de plus en plus courant. Pour cause : les charges de copropriété n’ont cessé d’augmenter. Au cours de la dernière décennie, elles ont bondi de +40 %. Une information que les primo-accédants ignorent, et dont l’impact est pourtant non négligeable dans le plan de financement d’un projet d’acquisition immobilière. Le coût de revient d’un achat en copropriété sur 10 ans Face à la multiplication des copropriétés en difficulté, l’association des responsables de copropriété (ARC) a réalisé une étude pour informer les futurs emprunteurs du coût de revient réel d’un projet d’acquisition immobilière en copropriété. Conduite dans une vingtaine d’agglomérations, le calcul prend en considération toutes les charges de propriété sur 10 ans incluant : les frais de notaire ; les travaux et les charges courantes ; le coût de l’emprunt. Important Objectif : favoriser la transparence afin que les acheteurs puissent s’engager dans leur projet en toute connaissance de cause. Selon les résultats « Le poids de ces charges de copropriété varie d’une ville à l’autre ». Dans la capitale française par exemple, en 10 ans, ces dépenses représentent 14,08 % du coût initial du projet, contre 17,27% à Bordeaux. À Saint-Etienne, elles atteignent 56,35% du prix d’achat du bien. Hors frais de notaire, elles sont respectivement de 6% et 8,35% en région parisienne et dans la préfecture de la Loire. Coût élevé des travaux et des charges de fonctionnement Cet alourdissement des charges de copropriété tient principalement à une hausse continue des charges de fonctionnement au cours de la dernière décennie (+40%). Une réalité que la plupart des primo-accédants ignorent au moment de l’achat, et qui peut très vite les mettre en incapacité de paiement. Par ailleurs, les coûts d’entretien des parties communes et les travaux de rénovation énergétique restent un autre paramètre à considérer. Des dépenses que les acheteurs n’ont pas forcément planifiées, et qui pèsent lourd dans leur budget. L’ARC souligne d’ailleurs que « Chaque année, elles représentent en moyenne 35 % des charges courantes ». Du coup, faute de moyens, de plus en plus de copropriétaires ont tendance à rejeter les propositions de travaux en assemblée générale, d’où le vieillissement précoce de certains immeubles.