Il n’est peut-être pas nécessaire de s’alarmer outre mesure, mais le volume global des dettes des ménages français est en train d’atteindre un niveau inédit. La Banque de France parle aujourd’hui d’une dette colossale de 1 000 milliards d’euros au mois de novembre 2018. Il faut dire que les banques et les organismes de crédit ont su se montrer persuasifs. Un ralentissement de l’endettement en 2019 Pour le moment, trop d’incertitudes entourent l’univers du crédit immobilier. Il semble difficile à croire que les taux qui sont déjà à un niveau historiquement bas continuent à régresser. Mais d’un autre côté, est-ce que les banques et les organismes de crédit sont prêts à réviser leur taux, quitte à favoriser la concurrence ? Rien n’est moins sûr. Les établissements bancaires doivent s’accorder le temps d’analyser le marché avant d’opérer un quelconque changement de taux. Pour l’heure, il est préférable que les taux restent à leur niveau actuel. L’interrogation qui se pose est « Jusqu’à quand ? » Les spécialistes du secteur prédisent une stabilité tout au long des 6 premiers mois. Ce ne sont que des spéculations et, comme l’évolution du marché reste très incertaine, les ménages français devraient être moins enclins à contracter un prêt. D’ailleurs, le ralentissement de l’endettement était déjà constaté en novembre dernier. L’encours des crédits se chiffrait à 185,3 milliards d’euros, en baisse par rapport à la même période un an plus tôt (256,5 milliards d’euros). 1 000 milliards d’euros, c’est beaucoup, mais c’est à relativiser ! Il est vrai que le volume de la dette est impressionnant, mais s’il a atteint ce niveau, c’est parce que les particuliers qui ont emprunté ont trouvé des offres intéressantes. Important Ce qui veut dire qu’avec les taux qui n’ont cessé de reculer, ils ne devraient pas avoir trop de mal à rembourser. En une année, le coût des crédits a diminué : de 1 600 euros pour les prêts sur 15 ans ; de 2 600 euros pour les prêts sur 20 ans ; de 4 600 euros pour les prêts sur 25 ans. L’augmentation du volume de la dette n’est donc pas une surprise puisque, pour ceux qui ont un projet de grande envergure, cette période de taux bas était une occasion à ne pas rater.