Les taux d’intérêt bas des prêts bancaires ont largement contribué au dynamisme du marché immobilier français ces dernières années. En 2018, les volumes de ventes ont atteint un niveau record, alors que les prix se sont envolés dans plusieurs grandes villes, en particulier dans la capitale. Nombre de transactions immobilières record malgré des prix en hausse En France, les conditions de prêt toujours très favorables continuent de soutenir l’activité sur le marché de l’immobilier. Important Près d’un million de biens ont été vendus l’an dernier, un chiffre record selon les professionnels du secteur. Seules la capitale et sa région font exception avec des replis respectifs de 2 % et 3 % du volume de transactions sur un an à fin septembre 2018. Important Pourtant, le prix du mètre carré explose à Paris, mais également dans la plupart des grandes villes de province. En moyenne, en 2018, le prix des maisons à travers le pays a crû de 3,4 %. Désormais, les acquéreurs doivent payer plus de 9 500 euros par mètre carré, et la barre des 10 000 euros pourrait même être franchie au début du deuxième semestre 2019. Avec un tel coût, le budget pour devenir propriétaire avoisine les 460 000 euros et les délais de ventes sont réduits à deux semaines, la marge pour des négociations étant très limitée. Dans ce contexte, les profils d’acheteurs évoluent, les ouvriers et les employés se retrouvant exclus de fait du marché parisien. Leur part sur l’ensemble n’est plus que de 5 %, les autres préférant se tourner vers la banlieue, même si celle-ci n’a pas été épargnée par l’augmentation des prix (+3 % en 2018). Des prix également en forte hausse dans les capitales régionales Les compromis de vente signés au cours des dernières semaines de 2018 montrent une légère décrue du prix des maisons, ce qui laisse présager un mouvement baissier généralisé, bien que modéré, dans un futur proche. Important Les ménages ont ainsi une chance de retrouver un peu de pouvoir d’achat immobilier après le recul observé en 2018, lequel était dû notamment à la réforme des aides publiques à l’accession. L’impact n’a toutefois pas été uniforme, avec -5 % à Nantes par exemple, contre le triple à Bordeaux, qui détient actuellement la palme de la ville la plus chère (hors Paris), le prix au mètre carré s’élevant à 4 250 euros après un bond de plus de 18 %. La cité girondine devance Lyon, où le coût du mètre carré, en progression de 9 %, s’élève à presque 3 900 euros, nettement au-dessus de Nantes (2 840 euros) et Rennes (2 550 euros), respectivement en hausse de presque 7 % et un peu plus de 5 %. Encore faut-il que les taux de crédit immobilier restent aussi attractifs que maintenant. Or, les professionnels du marché s’attendent à un début de remontée dans les prochains mois lorsque les banques centrales réviseront leur politique financière.