Pour l’année 2018, alors que les observateurs craignaient un repli considérable du marché de l’immobilier, il n’en était rien. Le marché s’est relativement stabilisé, malgré une petite raréfaction de l’offre, tandis que la demande est repartie à la hausse. Le nombre de ventes conclues a également évolué de manière positive, en dépit de la flambée des prix. Des réalités différentes selon les villes Ce n’est pas vraiment une surprise de constater que les ventes de logements ont fortement progressé dans les 10 plus grandes villes de France. Important Cette hausse s’explique notamment par la faiblesse de l’offre, à tel point que les biens mis en vente ne restent que très peu de temps sur le marché. Ainsi, cette situation favorise la flambée des prix dans ces métropoles, à commencer par Paris où le mètre carré dépasse les 10 000 euros dans 50 % des arrondissements. À Lyon, les prix les plus chers avoisinent les 5 000 euros, soit moitié moins qu’à Paris, mais qui demeure tout de même assez conséquent, puisqu’il s’agit de la progression la plus spectaculaire (+ 8 %). À Bordeaux également, la hausse est assez prononcée puisqu’elle atteint les +5,6 %, soit 0,6 point de plus que l’évolution enregistrée à Nantes. Sur les 5 dernières années, la ville girondine a vu son prix immobilier bondir de +25 %, notamment grâce à la mise en place du réseau de TGV. Marseille, quant à elle, a connu la hausse la plus timide en un an, comparée aux autres métropoles françaises, bien entendu. Le prix de vente moyen des logements y a augmenté de +2,5 %. Mais dans les petites villes, les prix ne flambent pas et le marché immobilier se porte plutôt bien. Le nombre d’acheteurs reste correct. Les acquéreurs sont motivés par : des taux de crédit attractifs ; un prix d’achat raisonnable ; les aides accordées par le gouvernement. Les primo accédants doivent jongler avec les investisseurs Pour le primo accédant, la difficulté ne se limite plus à la flambée des prix. Important Il doit désormais faire face aux investisseurs qui disposent de plus de moyens et qui se positionnent rapidement sur la majorité des biens mis en vente. Les investisseurs en locatif sont naturellement attirés par les grandes villes et il est presque impossible pour celui qui aspire à devenir propriétaire pour la première fois de les concurrencer sur ce terrain. Du coup, les primo accédants sont souvent réorientés vers les logements situés dans les villes moins cotées.