Au cours des trois dernières années, les prix immobiliers n’ont cessé d’augmenter. D’autres indicateurs s’envolent, comme les délais de vente qui se situent désormais à 91 jours en moyenne, ou encore la marge de négociation qui passe de 4,3 % en 2017 à 4,7 % l’an dernier. Une situation jugée alarmante pour les professionnels, lesquels redoutent un effondrement du marché en 2019. Les taux bas : principal moteur du marché immobilier Pour la plupart des professionnels de l’immobilier, 2018 a été une excellente année. C’est le cas par exemple du réseau d’agences immobilières Century 21, dont le volume des ventes a atteint un niveau record. Pour cet expert « Le niveau bas des taux d’emprunt a été le principal moteur du marché, en compensant la hausse des prix immobiliers (+1,7 % en moyenne, à 2 595 euros le mètre carré) ». En effet, leurs niveaux actuels offrent aux ménages la possibilité d’emprunter jusqu’à 210 000 euros, remboursable sur 20 ans avec des mensualités de 1 000 euros. Un prêt sans apport est même envisageable pour les meilleurs profils. Concrètement, la solvabilité des ménages s’est améliorée. Important Dans ce contexte favorable, la demande immobilière a fortement augmenté (+13% en décembre). Dans l’ensemble, les moins de 40 ans ont été particulièrement actifs. Les investissements locatifs ont davantage séduit les retraités et les ménages d’actifs ayant fini de rembourser un premier emprunt. Ceux-ci étant principalement motivés par l’envie de se constituer un patrimoine en finançant l’investissement par un crédit immobilier d’une part, et par les revenus de la location d’autre part. Le réseau d’agences immobilières rappelle que « L’opération demeure intéressante même à 40-50 ans. Le remboursement intégral du prêt étant possible à l’âge de la retraite ». Un retour au calme en 2019 Les professionnels s’inquiètent malgré tout de l’envolée de certains indicateurs qui annoncent un retour au calme pour 2019, pour ne citer que : la marge de négociation (+0,4 point en un an) ; les délais de vente qui ne montrent aucun signe de repli ; la hausse des prix immobiliers. Tout porte à croire que le marché atteint un plafond, et risque fort de ralentir. Les professionnels ont cependant bon espoir que le marché conservera son dynamisme, tant que les taux ne remontent pas.