Selon une étude publiée par le portail d’annonces immobilières Logic Immo, en collaboration avec Kantar TNS, les acheteurs et les vendeurs de biens immobiliers craignent un retournement du marché immobilier, malgré une conjoncture plutôt en leur faveur à court terme. La pénurie de biens est particulièrement ressentie du côté des acheteurs, notamment en Ile-de-France. Les acheteurs, premiers inquiets Comme chaque trimestre, le moral de l’immobilier est analysé grâce à une étude réalisée par Kantar TNS et commandée par Logic Immo. Pour ce premier trimestre 2019, l’enquête confirme que le marché est toujours favorable aux vendeurs, ce qui entraine une crainte du côté des acheteurs. En effet, si 69% des futurs acheteurs considèrent que le moment est favorable pour réaliser un prêt immobilier, ils savent aussi qu’ils sont toujours plus nombreux à vouloir acheter qu’à désirer vendre. Pour 2019, on compte environ 1,5 acquéreur pour 1 vendeur. Ils étaient ainsi 3,1 millions à vouloir concrétiser l’achat d’un bien immobilier en janvier dernier, contre 2,1 millions à vouloir vendre leur bien. Des chiffres qui témoignent de la pénurie du marché immobilier, et freinent les acheteurs. En particulier, trouver un bien qui correspond est un vrai casse-tête pour les acquéreurs pourtant disposés à faire des concessions. En effet, ils sont 44% à être prêt à réduire la surface désirée de leur bien pour réussir leur projet, et 30% à accepter de négocier sur la localisation de leur futur bien. Des ventes difficiles à conclure Pour autant, malgré les négociations possibles avec les acheteurs, 44% des vendeurs estiment que la vente reste un processus difficile, et 49% en province. Si le marché reste en leur faveur, différents freins font de la vente d’un bien immobilier un parcours du combattant. Ne pas recevoir d’offre d’achat est la première difficulté des vendeurs, notamment en province, où le marché est moins tendu. Et ce premier frein est directement corrélé à la difficulté de s’accorder sur un prix de vente qui conviendrait à l’acheteur comme au vendeur. En effet, le prix visé par l’acheteur reste majoritairement inférieur à celui désiré par le vendeur. Et pour les uns comme pour les autres, seuls 20% sont d’accord pour faire des concessions sur le prix de vente. Pour cela, la vente est plus facile en Ile-de-France, malgré le décrochage des prix qui suffoque les futurs acquéreurs. 65% des acquéreurs jugent les prix irréalistes en Ile-de-France, contre 58% pour l’ensemble du territoire national. Néanmoins, 68% des vendeurs considèrent la vente facile en Ile-de-France. Et le pire reste à venir ? La tension du marché est ainsi vivement appréhendée par les acheteurs, qui voient dans l’achat de leur bien un processus difficile pour la moitié d’entre eux. Néanmoins, les vendeurs s’inquiètent aussi du marché pourtant en leur faveur… pour le moment. Une inquiétude demeure sur l’avenir. Les acheteurs et les vendeurs s’accordent sur une dégradation du niveau de vie en France dans les mois à venir, et sur des difficultés de plus en plus nombreuses à vendre et à acheter. Le contexte économique français va se dégrader selon 44% des vendeurs, et la hausse des prix va s’accentuer. En Ile-de-France notamment, 40% des acheteurs s’attendent à une inflation du marché immobilier, contre 35% des vendeurs. Des tensions visibles, qui témoignent de la difficulté à rester serein dans la réalisation d’un projet immobilier, que l’on cherche à vendre, ou à acheter.