Les effondrements, et leurs conséquences, survenus rue d’Aubagne en novembre dernier resteront ancrés dans l’esprit des Marseillais pendant encore un peu de temps. Mais son impact négatif sur le marché immobilier de la ville et de ses alentours commence à se dissiper. Toutefois, le secteur de l’ancien continue de susciter de l’inquiétude et de la méfiance, orientant un peu plus les potentiels acheteurs vers le neuf. Les immeubles anciens inspirent peu confiance Suite aux événements tragiques de novembre dernier, les acheteurs potentiels se détournent des bâtiments anciens. Les murs vétustes et les autres signes de fragilité liés à l’âge des édifices leur rappellent encore ce qui s’est passé rue d’Aubagne. Toutefois, les appartements anciens recommencent à recevoir des visites. Mais ces dernières sont ponctuées de nombreuses questions des acheteurs qui cherchent à être rassurés concernant la solidité des constructions. Important Le simple signe de malfaçon ou de décrépitude sur un immeuble suffit à dissuader les candidats à l’achat. Cependant, depuis quelques mois, le retour à la normale du marché se fait ressentir peu à peu et les prix commencent à remonter, en même temps que le nombre de transactions. Le neuf a la cote Dans l’inconscient collectif, le neuf présente pour l’instant beaucoup moins de risques. Par ailleurs, les frais de notaire ancien, souvent plus élevés que ceux du neuf, constituent un critère rédhibitoire pour ceux qui aspirent à la propriété. La tendance est à la hausse dans le neuf Stéphane Pérez ,constate Stéphane Pérez, président de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) Provence. Le rythme est encore peu soutenu, mais le marché repart. Les disparités sont toujours présentes Les effondrements, qui ont coûté la vie à 8 personnes et privé environ 1 500 personnes de logement, ont eu un réel impact sur le marché de l’immobilier. Mais ils n’ont pas fait disparaitre les énormes écarts de prix entre les arrondissements. Le prix moyen dans les quartiers populaires se chiffre à 1 260 euros le m2 (4e arrondissement), tandis qu’il dépasse les 4 000 euros dans les zones huppées. Le centre-ville, qui abrite de nombreux immeubles anciens, continue de présenter des prix élevés. Selon Robert Pomsar, responsable de l’agence AIMH Orpi, bon nombre de ces immeubles demeurent très fiables, d’où la constance des prix. Robert Pomsar