En dépit de l’envolée des prix et du durcissement de la fiscalité, le marché immobilier français reste en pleine forme. Un dynamisme qui résulte en grande partie de la faiblesse des taux d’emprunt immobilier. En 2018, le marché a réalisé un record de ventes avec plus de 970 000 transactions. Une évolution contrastée En France, le prix moyen du mètre carré est estimé à 2 537 euros au mois de février 2019. Par rapport à la même période un an plus tôt, la hausse est de 1,2 %. Ces statistiques sont pourtant loin des réalités locales. Dans les détails, le marché évolue de manière très contrastée. Il est fluide dans les grandes agglomérations et les zones à forte tension locative, et bien moins sur le reste du territoire. À titre d’exemple, en région parisienne, les prix ont augmenté de 5,2 % sur une année. Une hausse similaire est constatée dans les grandes villes comme Toulouse, Rennes, ou encore Nantes alors que dans les zones rurales, les prix sont restés relativement stables. Les investissements locatifs sont en hausse Les transactions immobilières concernent en majorité des achats de résidence principale. Les chiffres révèlent toutefois une nette augmentation des investissements locatifs, plus particulièrement dans l’immobilier ancien. En 2018, ceux-ci ont représenté 21 % des ventes enregistrées, contre 15 % l’année précédente. Apparemment, les Français sont décidés à investir en locatif, malgré le durcissement des règles fiscales et l’annonce de mesures d’encadrement des loyers. Important À l’inverse, les investissements immobiliers ont ralenti dans le neuf. Un fait qui s’explique en grande partie par la refonte des dispositifs de défiscalisation de type Pinel. Dans les agglomérations qui ne sont plus dorénavant éligibles, les ventes ont chuté. De même, dans les zones où la tension foncière est forte, l’offre n’arrive plus désormais à suivre la demande. Investir dans l’ancien, dans les villes moyennes Dans ce contexte, les investisseurs sont appelés à se rabattre dans l’immobilier ancien des agglomérations moyennes pour profiter du dispositif Denormandie. Important Basé sur le même principe que le Pinel, ce mécanisme ouvre droit à une réduction fiscale de 12 ; 18 ou 21 %, dans la limite de 63 000 euros, pour toute rénovation de logements anciens en vue de le mettre en location pendant une durée de 6, 9 ou 12 ans, sous réserve que le bien soit situé en « cœur de ville ».