Acquérir son logement, un rêve qui paraissait irréalisable il y a encore 10 ans, est aujourd’hui un projet relativement facile à concrétiser. Entre 2009 et 2019, l’accès à la propriété a été favorisé par les taux historiquement bas et le rallongement des durées des crédits immobiliers, deux avantages dont de nombreux Français ont su profiter. Le crédit est devenu « bon marché » Les prix ne font pas partie des principaux facteurs qui ont incité les Français à devenir propriétaires. Bien qu’ils restent abordables ou ont baissé dans certaines zones, ils n’ont pas arrêté d’augmenter dans d’autres, affichant ainsi une forte disparité sur tout le territoire. En fait, c’est surtout la forte concurrence que se livrent les banques et autres organismes de crédit qui a mis en place un contexte favorable à l’investissement dans la pierre. Le taux d’intérêt n’a cessé de dégringoler, jusqu’à atteindre un niveau plancher record. Résultat, la capacité d’emprunt immobilier des ménages s’en est retrouvée fortement accrue : en hausse de 40 % selon un spécialiste du secteur. Le taux moyen de crédit immobilier se situait en 2009 à 5 % sur les prêts sur 20 ans. Dix ans après, pour la même durée, le même crédit est proposé en moyenne à 1,4 %. Pour les meilleurs profils (selon des critères propres à chaque banque), il est même descendu sous la barre de 1 %. Emprunter des sommes plus importantes et acquérir des surfaces plus grandes Avec des taux aussi bas, les ménages sont plus enclins à emprunter des sommes importantes. Ils peuvent aussi revoir leurs ambitions à la hausse concernant la surface à acheter. Important Si en 2009, le montant pouvant être emprunté était de 250 000 euros en moyenne, dix ans plus tard, celui-ci est passé à 345 000 euros. Les surfaces à acquérir sont plus ou moins importantes, en fonction de la localité choisie par le futur propriétaire. Par exemple, en choisissant de s’établir à Saint-Étienne ou au Mans, l’acheteur peut aujourd’hui acquérir 75 m2 de plus qu’il y a 10 ans. Du côté de Toulon et du Havre, le gain en superficie se chiffre à 45 m2. Par contre, des villes comme Paris, Lyon et Bordeaux sont devenues beaucoup plus chères, si bien que, comparé à 2009, les acheteurs doivent revoir leurs ambitions à la baisse (-4 m2 pour la capitale, -15 m2 du côté du Rhône et -25 m2 en Gironde).