Alors que toutes les conditions semblent être réunies pour que les emprunteurs ayant souscrit un prêt à un taux plus élevé puissent tirer profit de la renégociation de leur contrat, UBS pense que peu d’entre eux oseront franchir le pas et discuter avec leur banquier. En effet, selon la banque suisse, avec le contexte actuel, cette opération ne sera pas vraiment intéressante. Il faudrait que le nouveau taux baisse de 1 point pour être profitable Le taux immobilier ne cesse de dégringoler, c’est un fait. Mieux, les records de « niveau plancher » tombent les uns après les autres. Les conditions de crédit n’ont jamais été aussi attractives. Et ce contexte favorable devrait être valable également pour les nouveaux souscripteurs. En revanche, pour l’emprunteur qui a souscrit un prêt plusieurs années auparavant et qui souhaite renégocier crédit immobilier, rien n’est sûr. D’après les analystes d’UBS, à moins que ledit prêt ait été contracté bien avant la vague de taux bas, les frais relatifs à une renégociation risquent d’alourdir le coût final du nouveau crédit. Les banques privées françaises partagent cet avis. Important Pour que l’opération soit rentable, le nouveau taux obtenu doit être inférieur d’un point (100 points de base) par rapport au taux initial. Toujours selon les spécialistes, dans les conditions actuelles, l’emprunteur peut aujourd’hui espérer au mieux une baisse de 0,6 point (60 points de base). Pourtant, les renégociations de crédit sont reparties à la hausse en juin dernier D’après les chiffres publiés par la Banque de France, sans surprise, « la production de prêt immobilier a évolué à la hausse au mois de mai, de l’ordre de +6,2 % ». Les renégociations ont contribué en partie à cette progression, représentant 17,8 % des nouveaux contrats. Au mois de juin, environ 33 % des particuliers qui se sont renseignés sur les sites comparateurs avaient pour objectif de renégocier leur prêt immobilier. Si certains observateurs et experts parlent d’une accélération du rythme jusqu’à la fin du mois de novembre, les banquiers suisses pensent que l’enthousiasme pour les opérations de renégociation devrait retomber peu à peu.