Emmanuel Macron en a fait la promesse ; les français n’auront plus à payer la taxe d’habitation à partir de 2020. Mais en renonçant aux recettes liées à cet impôt, le gouvernement se retrouve avec un manque à gagner assez conséquent. Ce qui amène les contribuables à penser que, malgré la suppression, ils devront encore payer le prix fort, mais d’une autre manière. À défaut de taxe d'habitation, le gouvernement pourrait se rabattre sur la taxe foncière Le manque à gagner généré par l’abandon de la taxe d'habitation n’est pas négligeable. Selon les estimations, chaque année, cet impôt rapporte 24 milliards d’euros de recettes fiscales dans les caisses de l’État. Que ce dernier se rabatte sur la taxe foncière pour se rattraper reste alors une hypothèse très plausible. D’ailleurs, il s’agit d’une autre source de revenus très lucrative pour l’administration. Et pour augmenter son montant, lequel a déjà fait l’objet de plusieurs hausses significatives ces dernières années, le gouvernement pourrait réviser la base locative cadastrale. Important Ainsi, pour le propriétaire, la taxe foncière sera particulièrement élevée si son bien se trouve dans un secteur présentant de forts potentiels de développement. Les observateurs ont effectué quelques estimations sur les éventuelles retombées d’une telle mesure, dans des quartiers comme Bercy. Ils étaient parvenus à la conclusion que Pour 62 % des habitations, le total d’impôts à payer par les contribuables sera en hausse de 125 % s’il s’agit d’appartements et 185 % pour les maisons individuelles. La suppression de la taxe d'habitation : une fausse bonne nouvelle ? En supprimant la taxe d’habitation, le Président de la République cherche à faciliter l’accès à la propriété. Il espère ainsi inciter les particuliers à concrétiser leur projet, en souscrivant un prêt immobilier si besoin est. Important Mais les candidats risquent de faire machine arrière si l’hypothèse des observateurs se confirme et qu’au lieu de réduire leurs dépenses, cette mesure les amène à payer encore plus. Par ailleurs, il est important de rappeler que la taxe d’habitation sera toujours en vigueur pour les propriétaires bailleurs. La suppression ne concerne que les résidences principales.