Invité de marque de RTL, le président de la République a annoncé de nouvelles mesures destinées à relancer la primo-accession, sans pour autant apporter des précisions sur la nature de ces aides. Des mesures pour relancer la primo-accession Selon François Hollande, invité de RTL ce lundi, de nouvelles mesures seront prochainement mises en place pour faciliter l’accession à la propriété et soutenir la croissance. On va encore prendre des dispositions pour que l’accession à la propriété puisse être facilitée, et je ferai des propositions dans ce sens. François Hollande, Président de la République. « Nous avons besoin de construire », a insisté le chef de l’État, et de rappeler que si la croissance était en deçà des prévisions, c’est en grande partie à cause du marché immobilier. L’exécutif table sur une croissance de 1,1 % pour l’année 2015, en phase avec les chiffres publiés par l’Insee début octobre. Dans son rapport, cette institution a souligné le fait que la construction constitue encore un frein pour la croissance. Primo-accédants : plus vieux, mais plus riches La part des primo-accédants sur le marché va en décroissant ces cinq dernières années. Celle-ci est passée de 55 % en 2010 à 35 % en 2014, expliquait un courtier dans une étude publiée il y a quelques mois. Un repli qu’on attribue naturellement à la crise, mais également à la disparition des aides dans l’ancien (comme le prêt à taux zéro supprimé fin 2011) et à des prix « stratosphériques ». Mais si presque tous les primo-accédants sont concernés par cette baisse, elle est plus sensible pour les ménages les plus modestes (salariés, ouvriers…). Ces derniers ne représentent que 54 % de la primo-accession en 2014, soit 4 % de moins qu’en 2010. En revanche, la part des cadres et des professions libérales a grimpé de 5 % sur la même période, passant de 19 % à 24 %, selon toujours l'étude. Plus aisés et plus âgés qu’il y a quelques années, les primo-accédants s’endettent aujourd’hui davantage (168 400 € sur 19,5 ans, contre 150 270 € sur 22,75 ans en 2007) pour acheter plus petit (69 m² contre 85 m² en 2007), avec une moyenne d’âge de 34 ans.