Après quelques mois marqués par une légère remontée, l’heure est à la stabilisation des taux de prêt en Ile-de-France. Toutefois, en arrière-plan, des disparités sont toujours observées, au gré des politiques commerciales des banques. Maintien des taux, sauf pour les profils Premium Selon les courtiers, les taux d’intérêt appliqués par les établissements bancaires franciliens n’ont pratiquement pas bougé en ce mois de rentrée. Toutefois, dans un objectif de sélection des clients, les stratégies des acteurs du marché diffèrent. Ainsi, pour séduire des profils « Premium », ils n’hésitent pas à accorder des décotes supplémentaires sur les tarifs déjà très compétitifs appliqués à l’heure actuelle aux dossiers qualifiés d’excellents. Pour les candidats à la propriété chouchous des banques (excellente situation professionnelle, revenus et apport personnel élevés, capacité d’épargne, finances irréprochables…), la période est favorable, car ils peuvent espérer des baisses de 10 points de base, toutes durées de crédit confondues. Certaines enseignes vont jusqu’à créer une ligne spéciale dans leurs barèmes à l’intention de cette catégorie de demandeurs. Ces clients de qualité sont les exceptions qui confirment la règle en cette période où le volume de dossiers est toujours important chez les banques, dont la plupart ont atteint leurs objectifs pour l’année 2015. Pour les autres publics, aucun changement par rapport à août n’est observé. Réduction des volumes de dossiers Si l’on s’intéresse au niveau d’activité, le stock de demandes en souffrance commence à se résorber, réduisant partiellement les importants délais de traitement des dossiers qui ont ralenti l’ensemble de la chaine durant le premier semestre. En effet, la chute des taux a poussé un nombre impressionnant d’emprunteurs à effectuer un rachat de crédit ou une renégociation, ou à se lancer dans une acquisition. Face à l’afflux de ces requêtes de toutes sortes, les banques ont été complètement débordées. En septembre, la pression est légèrement retombée : la part des rachats recule, la hausse des taux minimise les économies potentiellement réalisables grâce à ce montage financier, et implique de nouvelles démarches, mais également des frais (pénalités de remboursement anticipé, frais de dossier et de transfert de garantie).