Les Notaires de France anticipent une stabilisation des prix sur le marché de l’immobilier ancien. Toutefois, la tendance ne sera confirmée qu’avec l’observation de l’évolution des taux de crédit. Stabilisation des prix sur les promesses de vente des trois derniers mois Les agents immobiliers avaient déjà annoncé cette orientation à la baisse des prix des logements anciens. La récente note de conjoncture des Notaires de France, basée sur les promesses de vente signées ces derniers mois, va dans le même sens. L’analyse de ces engagements de vente du trimestre passé montre un redressement sur le secteur de l’ancien, à travers la France. Les prix des appartements anciens auraient progressé de 1,1 %, tandis que ceux des maisons anciennes se maintiennent. La baisse constatée sur les douze derniers mois depuis novembre 2014 a donc été compensée par la légère correction de -0,2 %, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Demande soutenue par les taux de crédit en hausse, même sans chute des prix Ce rebond sur le marché arrive comme bonne surprise malgré l’absence de repli marqué des prix, que les candidats à la propriété espéraient après la hausse de presque 100 % constaté au cours de la décennie, dans certaines zones. Or, 4 ans d’ajustement n’ont permis d’atteindre que 5 % de baisse en zones urbaines et 30 % dans certaines villes rurales. À court terme, les zones tendues pourraient, selon les notaires, subir une augmentation de prix, en particulier avec une demande toujours forte poussée par la rareté de l’offre. Ce scénario est le plus probable si la lente remontée des taux de crédit immobilier se poursuit, poussant les acheteurs à concrétiser leur projet sans attendre. En témoigne l’afflux de demande de prêts immobiliers dès le début de la hausse des taux. Par ailleurs, ils prévoient une possible multiplication des « achats de confort » par des ménages qui cèdent leur résidence actuelle au profit d’un habitat plus spacieux. Pour l’heure, les taux de crédit ne semblent pas se diriger vers une forte majoration, mais plutôt vers une stabilisation. Si ce mouvement perdure, ou dans un scénario de baisse des taux, les notaires évoquent une correction modérée des prix dans des volumes de transaction faibles.