Les propos d'Alain Dinin, PDG de Nexity, reflètent bien son état d'esprit en ce mois de septembre. Malgré quelques signaux positifs, la reprise du marché est trop lente, estime-t-il. L'inertie du marché pèse sur la relance du logement À l'occasion de la présentation des résultats semestriels de Nexity, son PDG, Alain Dinin, a été on ne peut plus clair : « Il n'y a rien de réglé sur le sujet du logement ». Même si le leader de la promotion immobilière en France a vu ses réservations augmenter de 13,2 % par rapport à 2014, cela ne compense pas les 30 % de réservations perdues en 3 ans. En cause, selon lui, les petits promoteurs qui attendent de voir si le mouvement de reprise se confirme avant de relancer leurs chantiers, expliquant l'inertie du marché. Et ce ne sont pas les résultats de l'enquête semestrielle du groupe, réalisée par Ipsos, qui vont lui redonner le moral. 12 % des sondés déclarent vouloir acheter au cours de l'année qui vient, mais seulement 4,8 % souhaitent acquérir un logement neuf, soit moins qu'en 2014. Les effets positifs du nouveau zonage de la loi Pinel Selon le promoteur, quatre métropoles concentrent les investissements et expliquent cette petite reprise du premier semestre. Depuis le 1er octobre 2014, Lille, Lyon, Marseille et Montpellier sont passés de la zone B1 à la zone A, dans le cadre du dispositif d'aide à l'investissement locatif de la loi Pinel, qui suit l'évolution du marché immobilier. Ce changement permet de louer plus cher les logements, offrant ainsi une meilleure rentabilité. Selon Jean-Philippe Ruggieri, directeur général de la branche immobilier résidentiel, « l'investissement locatif y a progressé de 40 % ». ProjectionNexity table sur 94 000 à 100 000 réservations sur l'ensemble de l'année et espère que 2016 atteigne la moyenne décennale de 105 000 unités réservées. Mais Alain Dinin aimerait bien un petit signe de la part de Bercy, comme un taux de TVA spécifique, pour pousser les investisseurs institutionnels à revenir sur le marché. Mais il n'a rien vu venir pour le moment.