Dans son rapport publié en juin dernier, Xerfi prédit un avenir radieux au crowdfunding immobilier. Dès l’année prochaine, ce secteur encore récent en France devrait réunir 20 millions d’euros de fonds. 20 millions d’euros collectés grâce au crowdfunding immobilier en 2016 Le financement participatif s’étend à l’immobilier, en permettant aux épargnants de faire fructifier leur capital en contribuant à des projets d’investissement locatif. Les sites de crowdfunding immobilier, qu’ils soient généralistes ou spécialisés, devraient finir 2015 avec une collecte de 12 millions d’euros. Cette collecte s’inscrit dans une tendance haussière constante, puisqu’entre 2014 et 2015, la croissance a été de 131 % (5,2 millions en 2014). Si les 20 millions d’euros attendus en 2016 sont atteints, la progression par rapport à 2015 sera de 67 %. Les facteurs de cette explosion sont multiples, à commencer par la jeunesse de l’activité, lancée seulement en 2013, mais qui suscite un fort engouement auprès des Français séduits par le principe et par les très bonnes performances promises. Enfin, en matière d’investissement, les consommateurs font confiance à la pierre. Des taux de rendement variables selon les types de projets Les perspectives de rendement sont étroitement liées à la nature du projet. Les taux de rendement affichés du côté des promoteurs immobiliers s’établissent à 10 % net de frais selon l’étude de Xerfi, tandis que l’investissement locatif rapporte 4 % à 6 %. Ces taux sont nettement plus alléchants que ceux des produits de placement traditionnels, comme le 0,8 % produit par le Livret A en 2015, ou les 2,25 % de rendement attendus des fonds en euros des contrats d’assurance-vie. Outre les taux, investir en financement participatif via un PEA donne droit à un avantage fiscal, sous la forme d’une exonération d’impôt sur les plus-values. En 2016, la reprise du marché de l’immobilier, les taux d’intérêt faibles, le dispositif de défiscalisation Pinel qui encourage l’investissement locatif et un cadre législatif qui sécurise la finance participative devraient soutenir les projets et garder une bonne rentabilité. Le crowdfunding immobilier n’est cependant pas dépourvu de risques, notamment un échec commercial et une bulle spéculative. De plus, l’obligation de sélectionner rigoureusement les projets qui sont soumis sur les plateformes de financement participatif limite leurs possibilités de revenus et de développement.