Plus compétitif que le livret A, le PEL (Plan d’Épargne Logement) rapporte aujourd’hui 2 % ou 2,5 % selon les cas (net de prélèvements sociaux). Support privilégié pour placer ses liquidités, ce produit règlementé est également utilisé pour financer un achat immobilier et ouvre droit à la prime d’État. Nos conseils pour bien l’optimiser. Regain d’intérêt pour le PEL Alors que la rémunération du PEL a été ramenée à 2 % depuis le 1er février 2015 contre 2,5 % auparavant, il n’en reste pas moins un excellent support pour placer ses liquidités. En perte de vitesse ces dernières années, le plan d’épargne logement regagne ses galons. Il est aujourd’hui plus compétitif que le livret A, rétribué à 0,75 % depuis le 1er août 2015, mais moins que les fonds en euro ; qui rapportent toujours 3 % brut. Quoi qu’il en soit, il dispose de nombreux atouts à ne pas négliger. Assorti d’une prime d’État, dont le montant est plafonné à 1 000 € ou 1 525 € si le bien répond aux exigences du Label 2015, ou s’il est classé A, B, C ou D dans l’étiquette énergétique DPE, il permet entre autres de se constituer un apport personnel et d’obtenir un prêt immobilier à taux garanti. Les chiffres de la Direction générale du Trésor sont d’ailleurs éloquents. Pour la seule année 2014, 1,1 million de nouveaux plans ont été ouverts, portant ainsi le nombre total de titulaires à 14 millions, alors que l’encours global s’élève à 220 milliards d’euros, en hausse de 9,2 %. Mais pour profiter au mieux de ce produit, il est nécessaire de connaître ses spécificités et de suivre quelques recommandations. Investir dans la durée En ouvrant un PEL, le souscripteur s’assure, dès le départ, un taux de rémunération connu à l’avance. En contrepartie, il s’engage à bloquer le capital pendant au moins quatre ans, condition nécessaire pour bénéficier des intérêts et des droits à prêt. À l’issue de cette période, il est libre de continuer à effectuer des versements ou de clôturer son plan. Dans le second cas, il récupère son épargne ainsi que la rémunération, et conserve ses droits à prêt pendant un an. En revanche, tout retrait avant le quatrième anniversaire entraîne des pénalités. Il faut distinguer trois périodes. Si le retrait intervient : Pendant les deux premières années de détention, le souscripteur perd ses droits à prêt, et les intérêts sont recalculés au taux contractuel du Compte épargne logement (CEL), soit 0,75 % actuellement. Entre le deuxième et le troisième anniversaire : le souscripteur perd ses droits à prêt, mais récupère les intérêts produits. Enfin, entre trois et quatre ans, il conserve la rémunération, mais ses droits à prêt sont réduits. Ainsi, il est recommandé de s’engager sur une période minimale de deux ans, pour éviter que les pénalités n’effacent une grande partie de la rémunération du PEL. Un PEL par personne Autre particularité de ce produit : chaque personne ne peut détenir qu’un seul PEL. En effet, la détention de plusieurs plans entraine systématiquement la perte de la totalité des intérêts ainsi que les droits à prêt et à prime d’État. En revanche, il est tout à fait possible de cumuler un PEL avec un CEL, à condition qu’ils soient ouverts dans un même établissement. Le plan épargne logement est accessible à tous sans condition d’âge. Chaque membre d’une même famille pourra donc ouvrir un PEL. Mais avant d’accumuler de nombreux plans, il faut rester attentif à sa trésorerie. En effet, si les versements annuels sont inférieurs à 540 €, le plan est résilié de plein droit. Ainsi, avant de multiplier les plans, il faut faire le point sur sa situation financière et verser sur le PEL de ses enfants uniquement le capital qu’on souhaite leur transmettre. Optimiser les versements Un dépôt initial de 225 € sera demandé lors de la souscription. À cela s’ajoutent les versements, qui peuvent être mensuels, trimestriels ou semestriels, dans la limite de 61 200 € (hors intérêts capitalisés). Il faut cependant respecter, comme on vient de le voir, un versement minimum de 540 € par an (soit 45 € par mois, 135 € par trimestre ou 270 € par semestre). En cas d’imprévus, les banques autorisent les versements d’un montant inférieur à ce qui est prévu au contrat, à condition de respecter le seuil minimal annuel, soit 540 €. L’idéal serait donc de déposer une somme importante pendant les premières années de détention afin de générer le maximum d’intérêts et ainsi des droits à prêt. Pour ceux qui détiennent des sicav ou des fonds monétaires, rien ne les empêche de les vendre et d’utiliser le produit de la cession pour alimenter leur PEL.