Après des années de marasme, le marché parisien de l’immobilier de luxe reprend son envol. Les spécialistes du secteur ont enregistré une forte progression de leurs chiffres d’affaires. Le marché immobilier de prestige repart À Paris, l’immobilier haut de gamme se porte bien, avec une forte hausse des transactions, expliquent deux réseaux spécialisés dans ce secteur. Le réseau Sotheby's International Realty a souligné que « l’activité a été soutenue sur le marché de l'immobilier de luxe » et l’année 2015 s'annonce « particulièrement encourageante pour le secteur ». Depuis la crise de l'immobilier haut de gamme de 2012, le marché n’a jamais été aussi dynamique Frank Sylvaire - Directeur Associé de Paris Ouest Sotheby's Realty Sur les dix premiers mois de l’année, les transactions ont progressé de 20 % et le chiffre d’affaires a bondi d’environ 50 % à Paris et de 35 % à Neuilly. En 2014, les ventes étaient moins nombreuses à se concrétiser, et leur volume restait assez stable tout au long de l'année Frank Sylvaire Pour sa part, l’agence immobilière Daniel Féau, rattachée au réseau Christie's, a annoncé une forte hausse de son chiffre d’affaires (+33,1 %) entre janvier et octobre. « 2015 sera une excellente année, nous avons déjà écoulé quelque 500 biens, pour un chiffre d'affaires de 1,012 milliard d'euros », se félicite Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau. « Nous sommes encore loin des niveaux observés durant les années fastes, continue-t-il. Mais le marché, plombé par l’attentisme des acheteurs les deux ou trois dernières années, commence à retrouver son dynamisme, notamment sur les appartements bourgeois des quartiers huppés, valant entre 1 et 2,5 millions d'euros ». Des prix qui frisent la démesure La société spécialisée Daniel Féau a même réussi à « céder deux biens pour plusieurs centaines de millions d'euros », à des clients du Moyen-Orient, annonce M. Jottras, dont le montant exact n’a pas été dévoilé. Trois facteurs ont contribué à cette dynamique : La dévaluation de l’euro ; Des taux d’intérêt historiquement bas ; Et l’ajustement des prix. Les acheteurs étrangers comme français reviennent sur le marché, les stocks de biens ont bien diminué et les délais de vente sont réduits, alors que les prix stagnent, après une décote de « 15% à 20 %», explique Sotheby's. À noter que les principaux investisseurs «attirés » par la Ville lumière viennent : Du Moyen-Orient ou du Proche-Orient (Libanais) ; Et bien entendu des pays voisins (Italie, Allemagne, Pays-Bas) ; Mais également d'Amérique du Sud (du Brésil notamment) ; Les Nord-américains sont aussi très présents sur le marché ; Tandis que les Asiatiques « arrivent progressivement », note le réseau.