Les emprunteurs profitent des taux extrêmement bas pour négocier le coût de leur crédit immobilier, avec de réelles économies en perspective. Taux immobilier : le repli se poursuit La remontée des taux qui se profilait à l’horizon n’avait pas encore eu lieu, du moins pour cette année. Au contraire, la dégringolade se poursuit jusqu’à atteindre de nouveaux planchers historiques. Courtiers immobiliers et analystes sont presque unanimes : le marché continue de s’inscrire dans un mouvement baissier. Dans une récente étude, un professionnel du secteur révèle que « les taux sont toujours au plus bas ce mois-ci ». En effet, le taux moyen a légèrement reculé entre février et mars pour se situer à 1,91 % (taux moyen toutes durées confondues). Dans les détails, les taux des prêts sur 15 et 25 ans restent stables. En revanche, pour les crédits sur 20 ans, le recul est plus marqué à 1,90 % actuellement contre 2,15 % un mois plus tôt. Crédit immobilier : la concurrence s’intensifie Alors que les taux se sont déjà maintenus à des niveaux extrêmement bas, ils continuent de se resserrer. Un spécialiste tente une explication : « À l’ouverture du premier temps fort de l’année immobilière, traditionnellement entre mars et juin, les banques passent à l’offensive ». Autrement dit, les banques continuent de brader leur prix, et donc leur taux, afin de séduire de nouveaux clients. Tant que la banque centrale européenne maintient sa politique accommodante, qui permet aux institutions bancaires de se refinancer à moindre coût, celles-ci pourront davantage raboter leurs marges bénéficiaires. Un autre professionnel du secteur résume très bien la situation : « la concurrence entre les banques est maintenue à son plus haut niveau puisque l’essentiel des objectifs de production pour cette année s’établissent à plus de 15 % ». La renégociation bat de l’aile À chaque annonce d’une nouvelle baisse des taux, le premier réflexe des emprunteurs est de négocier les conditions de leur emprunt auprès de leur banquier. Avec une conjoncture extrêmement favorable, il n’est plus étonnant que la pratique gagne de l’ampleur. « Alors qu'il y a seulement 2 mois, seuls les meilleurs dossiers sur 15 ans passaient sous la barre des 2 %, c'est aujourd'hui fréquent sur 15 ans, mais également pour des dossiers sur 20 ans », note Maël Bernier, porte parole de Meilleurtaux. Un phénomène observé par les autres courtiers, qui encouragent les emprunteurs à négocier. Selon un spécialiste du crédit, « les clients ont intérêt à mettre mieux en relief les points forts de leur dossier dans le cadre de la négociation, puisqu’au-delà du taux, ils ont une grande marge de manœuvre s’ils savent en profiter ».