Est-il trop tôt pour parler d’une reprise de l’immobilier ? La question mérite d’être posée, car tous les indicateurs virent actuellement au vert. Les transactions ont retrouvé leur dynamisme, tant dans le neuf que dans l’ancien, et les prix se sont ajustés. Les promoteurs restent confiants Au vu des derniers chiffres publiés par les promoteurs, le marché immobilier semble sur le point de tourner la page de la crise. Pour la seule période T4 de 2014, 23 400 logements neufs ont trouvé preneurs. Alors que de son côté, la fédération note un bond de 14,6 % des transactions et enregistre une progression de 22 % du marché de l’investissement locatif. Si le moral est au beau fixe chez les professionnels, Alain Dinin, patron de Nexity, ne partage pas la même euphorie que ses concurrents. Il vient de dévoiler ses résultats au titre de l’année 2014. Le chiffre d’affaires a reculé de 3,8 % à 2,6 milliards d'euros. Pour 2015, la société prévoit des résultats de 2,75 milliards d'euros, avec un bond de 10 % de son résultat opérationnel courant. « Le marché est loin d’avoir retrouvé son rythme de croisière. L’année dernière, les nouvelles constructions ont fléchi de 14 %. En 2015, les mises en chantier devraient atteindre 300 000, bien loin des objectifs gouvernementaux de construire 500 000 logements par an. Aussi longtemps que le pouvoir en place persiste dans sa politique actuelle, on ne parviendra jamais à résoudre la pénurie de logements », tonne à ce sujet le PDG de Nexity. Un regain de pouvoir d’achat pour les candidats à l’accession Quoi qu'il en soit, la baisse des taux initiée l’an passé devrait se poursuivre en 2015, surtout après l’annonce de la BCE d’activer la « planche à billets », et les investisseurs devront continuer à profiter des conditions d'emprunt exceptionnelles. Sur les dossiers financers par Meilleurtaux.com, les Français ont pu décrocher un taux moyen de 2 % sur 20 ans. Nos simulations crédits montrent que le coût d’un emprunt de 200 000 euros a reculé de 30 % en deux ans et de 25 % en une année. Ces économies se traduisent naturellement par un gain de pouvoir d’achat qui ouvre à de nouveaux ménages la voie vers l’accession. Pour d’autres, c’est l’occasion d’acheter plus de surfaces.