Dans la continuité de 2014 et du début de 2015, les taux des crédits immobiliers poursuivront leur repli en mars, favorisant les candidats à la propriété. Des conditions de marché attractives jusqu’à l’été Cela fait maintenant plus d’un an que les taux des prêts immobiliers sont orientés à la baisse, et alors qu’ils ont déjà atteint des seuils historiques, ils devraient encore reculer en mars. Selon les courtiers immobiliers, les crédits sur 10 ans se négocient actuellement en moyenne à 2,01 %, tandis que ceux sur 15 ans peuvent s’obtenir au taux moyen de 2,29 %. Pour ceux qui projettent de souscrire un emprunt afin de financer un logement, les conditions sont donc toujours aussi favorables, et devraient se maintenir jusqu’à l’été. De plus, les banques et établissements financiers se montrent ouverts, et disposent des fonds nécessaires grâce aux liquidités également prêtées à taux très bas par la Banque centrale européenne. Les conditions d’octroi n’ont pas changé : le taux d’endettement ne peut dépasser 33 %, les finances doivent être saines, et un apport de 10 % au moins est exigé, à l’exception de certains publics (notamment les jeunes primo-accédants en début de carrière qui n’ont pas encore eu le temps de se constituer une épargne, et qui investissent dans un bien dit de grande consommation). Gain de pouvoir d’achat et de surface Grâce à cette diminution constante des taux de crédits, les emprunteurs ont considérablement gagné en pouvoir d’achat immobilier. En janvier 2012, par exemple, une mensualité de remboursement de 1000 € permettait à un couple d’emprunter 164 300 € ; en mars 2015, à un taux moyen de 2,09 % sur 20 ans, pour la même échéance, ils peuvent prétendre à 196 000 €, ce qui représente une hausse de 19 %. Ce pouvoir d’achat supplémentaire combiné à la baisse des prix dans la plupart des villes françaises, notamment sur le marché de l’ancien, permet aux acquéreurs de s’orienter vers des surfaces plus grandes. À Rouen, par exemple, la contraction de 8,4 % des prix fait gagner 19 m² supplémentaires dans l’ancien selon les courtiers immobiliers. À Toulouse, où les biens sont 2,30 % moins chers, un ménage peut bénéficier de 14 m² en plus.