Aux États-Unis, le département du Commerce a annoncé des dépenses de construction en baisse de 1,1 % en taux annualisé, quand une hausse de 0,3 % était prévue, et que décembre s’est terminé avec une hausse modérée. À 971,4 millions de dollars, elles sont toutefois supérieures de 1,8 % à celles de janvier 2014. Promesses de vente en hausse, mais repli des ventes et des mises en chantier de biens neufs Les promesses de vente ont en revanche progressé. Après une longue période d’attentisme sur le marché, janvier a enregistré une augmentation de 1,7 % de l’indice du NAR, la fédération nationale des agents immobiliers, légèrement en dessous des 2 % prévus par Reuters. Celui de décembre a également été révisé de 100,7 à 102,5, la baisse attendue ayant finalement été moindre. Sur une année, la hausse totale des promesses de vente a atteint 8,4 %. En ce qui concerne les ventes de logements neufs, le repli n’a été que de 0,2 % en janvier et elles sont supérieures de 5,3 % aux réalisations de janvier 2014. Le parc de logements disponibles à la vente atteint 208 000 unités (+1,4 %), atteignant son niveau le plus haut depuis mars 2010, même si ce chiffre ne représente que 50 % du pic observé au moment du boom immobilier. Comme en décembre, le délai moyen pour liquider ce stock est estimé à 5,4 mois. Le premier mois de 2015 a également vu une contraction de 2,0 % des mises en chantier de logements neufs, estimées à 1,07 million d’unités. Néanmoins, au cours des 5 derniers mois, elles sont restées au-dessus de la barre du million d’unités, montrant l’embellie du marché ; d’ailleurs, en comparaison avec janvier 2014, elles sont en hausse de 18,7 %. Les permis de construire émis restent également au-delà du million depuis juillet en dépit de 0,7 % de diminution en janvier. Les conditions économiques sont favorables à la reprise de l’immobilier En matière de reventes de logements, la faiblesse de l’offre a entraîné un recul de 4,9 % en janvier, sa pire performance depuis avril 2014, descendant à 4,82 millions alors que les économistes tablaient sur un chiffre annualisé de 4,97 millions. En outre, la pénurie de biens favorise le maintien de prix élevés qui excluent les primo-accédants. Seul point positif, par rapport à janvier 2014, les transactions sont plus nombreuses. Ce ralentissement du secteur du logement semble paradoxal dans un contexte d’amélioration économique globale : l’emploi a fortement augmenté en même temps que le chômage a reculé, les consommateurs reprennent confiance, et les taux d’intérêt se sont stabilisés à des seuils historiques. D’ailleurs, l'utilisation d'un simulateur prêt permet aux emprunteurs de constater la forte embellie de leur pouvoir d’achat immobilier. 2015 devrait être l’année de la reprise pour l’immobilier américain avec une progression plus marquée des salaires, principal frein au redressement du marché immobilier en 2014.