L’Adil 75 vient de publier les résultats d’une étude qui sont pour le moins surprenants : 90 % des copropriétaires parisiens se sentent peu concernés par la performance énergétique. Les copropriétaires parisiens privilégient l’esthétique aux économies d’énergie Adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture, la loi sur la transition énergétique semble faire son bonhomme de chemin. Mais l’application de certaines mesures, notamment celles en rapport avec la rénovation des immeubles, risque de se heurter à quelques obstacles, comme le démontre une enquête menée en 2014 par l’Adil 75, agence départementale d’information sur le logement, qui s’est intéressée au comportement des copropriétaires parisiens face aux travaux. Le sondage a été mené auprès de 500 copropriétaires avec lesquels l’agence est en relation. D’après les auteurs de l’étude, l’échantillon interrogé est représentatif de l’ensemble des copropriétés dans la capitale. Ainsi, l’enquête révèle que 93 % des sondés sont conscients de la nécessité de réaliser des aménagements, mais que 90 % d’entre eux déclarent être moins enclins à effectuer des travaux de performance énergétique, qui est pourtant l’une des priorités du gouvernement. Un sondage qui a de quoi inquiéter, surtout que le chauffage représente environ 75 % des charges totales des copropriétés. En revanche, l’étude souligne l’intérêt particulier accordé par les copropriétaires pour les travaux les plus « visibles », destinés à améliorer l’apparence de l’immeuble. Ainsi, le ravalement de façade, la rénovation d’une toiture ou encore l’aménagement d’une cage d’escalier figurent parmi les travaux prioritaires aux yeux des propriétaires parisiens. Au contraire, les travaux « moins visibles », comme la réparation de la toiture ou la mise aux normes des installations électriques, sont relégués au second plan, parce qu’ils ne contribuent pas à valoriser l’apparence de l’immeuble. À Paris, l’éco-PTZ élargi a du plomb dans l’aile Mais c’est surtout en matière d’aides financières que ce désintéressement prend toute sa dimension. Par exemple, en ce qui concerne l’éco-prêt à taux zéro (eco-PTZ), les chiffres n’ont pas été au beau fixe en 2014. Dans la capitale, seules 38 demandes de crédits destinés au financement des travaux ont été validées. L’Adil explique cette situation par un manque accru d’information en matière d’aides au logement.