Après une longue période d’atonie, le marché immobilier français semble sur le point de tourner la page de la crise. Des signaux positifs sont d’ailleurs perceptibles. Les prémices d’un retournement de la tendance Le marché immobilier est en train d’amorcer un mouvement haussier. Les indicateurs, actuellement au vert, semblent le confirmer, de quoi redonner confiance aux acheteurs potentiels. L’Observatoire Clameur note une légère baisse des loyers dans la grande majorité des villes françaises. De leur côté, les notaires observent un repli des prix de l’immobilier à l’achat comme à la vente (2 % en un an et 7 % en quatre ans). Au dernier trimestre 2014, le prix au mètre carré est tombé à 8 000 euros dans la capitale. Malgré cette baisse, les chiffres restent tout de même déraisonnables au regard des prix moyens pratiqués à Niort, Gap ou Lille. Comment interpréter ces chiffres ? Concrètement, ces bonnes nouvelles devraient mettre plein d’huile dans les rouages de la machine immobilière. Elles arrivent au meilleur moment, puisque les taux immobiliers se trouvent à leur plus bas niveau historique et le pays entrevoit des perspectives économiques favorables pour 2015. Autre fait marquant : le taux de mobilité des locataires (actuellement à 29 %), qui fait référence au changement de résidence principale des ménages, est sur le point de retrouver son niveau de 2008, entre 29 % et 31 %. Depuis la crise, il est tombé à 26-27 %. Bien sûr, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, car il reste encore du chemin à faire et le parcours est parsemé d’obstacles pour parvenir à une situation avantageuse pour tous. Dans certaines villes, les prix de la pierre sont toujours déconnectés de la réalité économique. Sans compter le déficit de logement patent et une politique de logement dont l’efficacité est plus que jamais remise en question. En somme, la conjoncture est en train de s’améliorer, mais elle reste pour l’instant fragile.