Après une année 2014 glissante, le marché du crédit à l’habitat repart de l’avant. Le nombre de prêts accordés rebondit de 15 % en février 2015, pour le plus grand bonheur des banques et des courtiers. Hausse de 15 % des crédits distribués au février 2015 Depuis près d’un an, les professionnels du crédit redoublent d’effort pour relancer le marché du crédit immobilier, atone depuis septembre 2013. Alors que les taux enchaînent les records à la baisse, les ménages restent muets. Pourtant, les banques sont déjà passées à la vitesse supérieure pour séduire les emprunteurs : les conditions d’octroi s’assouplissent, l’accès au crédit est largement facilité, les taux crédits immobiliers subissent plusieurs coups de rabot… En vain, ou presque. En effet, l’année 2014 se termine sur un léger sursaut de la production de crédit à l’habitat. La hausse concerne aussi bien le volume d’emprunts distribués que le montant prêté. Et le mouvement haussier semble se confirmer en ce début d’année 2015, à l’heure où les taux sont à leur plus bas niveau historique. L’Observatoire CSA/Crédit Logement note un bond de 14,9 % des crédits immobiliers. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, l’encours des prêts grimpe aussi de 25,2 % par rapport à son niveau fin 2014. Si les banques affichent un large sourire, les chiffres restent toujours dans le rouge, étalés sur un an. Entre février 2014 et février 2015, le nombre de crédits accordés accuse un repli de 5 %, si la production recule de 0,6 %. Quoi qu’il en soit, les signaux forts d’une relance du marché sont bel et bien là, une reprise portée notamment par des conditions de refinancement exceptionnelles. Les ménages se remettent à emprunter En février, les Français peuvent s’endetter à 2,21 % en moyenne, ce qui était tout simplement inimaginable il y a encore quelques années. La durée moyenne des emprunts évolue faiblement, pour s’établir à 17,33 ans, alors que le coût global est en hausse de 0,8 % entre janvier et février (3,80 années de revenus). Par contre, l’observatoire révèle un repli des revenus des ménages (-0,7 %). Enfin, le nombre de financements accordés grimpe de 11,5 % dans l’ancien et de 11,3 % dans le neuf.