La reprise du marché immobilier impacte directement celui du crédit. Les renégociations et rachats de crédit se multiplient, mais les nouvelles demandes aussi commencent à affluer. Résultat, les banques ne parviennent plus à traiter tous les dossiers à temps. L’afflux des dossiers de crédit allonge le délai de traitement des banques Les taux de prêt immobilier n’ont cessé de chuter depuis plus d’une année, mais elle s’est accélérée au cours des derniers mois et se situent actuellement à un niveau extrêmement faible. Ces conditions favorables attirent évidemment toutes les personnes désireuses d’acquérir leur logement ou de réaliser un investissement locatif. Mais il y a aussi les propriétaires, qui sont en cours de remboursement de leur emprunt, et qui veulent aussi profiter des taux d’intérêt très compétitifs. Pour eux, l’heure à la renégociation du taux accordé à la souscription, ou au rachat lorsque leur banque refuse de réviser les conditions de leur contrat initial. Si le phénomène n’est pas récent, une forte progression a été enregistrée depuis le début de l’année 2015, notamment durant le mois d’avril, au point que les banques peinent à tenir les délais sur lesquels elles se sont engagées. Les renégociations sont les plus nombreuses Les chiffres des courtiers immobiliers concernant la demande sont probants : en avril, le nombre de financements octroyés était de 28,3 % supérieur à celui de la même période un an plus tôt, revenant à leur niveau de 2011. Pour autant, l’activité n’est pas exceptionnelle, mais le véritable changement dans l’activité provient des renégociations, qui représentent aujourd’hui près de la moitié des transactions réalisées chez ses professionnels. Chez eux également, les délais de réponse, habituellement de 48 heures, sont désormais d’une semaine. Ces délais allongés impactent directement les emprunteurs, puisque les compromis de vente qu’ils ont signés ne sont valides que pendant un mois, même si le délai peut passer à 45 jours. Aussi s’ils n’arrivent pas à décrocher à temps l’emprunt conforme aux conditions définies dans le compromis, le bien qui les intéresse risque de leur échapper. Au vu des retards actuels, la solution serait de réviser en conséquence le délai dans le compromis de vente devenu trop court.