Les taux d’intérêt des prêts immobiliers ont encore diminué. En fonction des régions, certains courtiers immobiliers proposent actuellement moins de 2 % pour des crédits sur 20 ans. Le contexte est favorable aux candidats à la propriété, mais certains sont malheureusement exclus. Les taux d’intérêt et les prix sont en baisse, créant une conjoncture favorable Le pouvoir d’achat immobilier des Français est bon, grâce à la combinaison des principaux facteurs : contraction des taux fixes qui allège considérablement le coût du crédit et baisse des prix de vente. En ce qui concerne les taux, les meilleures offres tournent autour de 1,85 % en moyenne sur 20 ans, quand le niveau du marché est à 2,40 %. La palme des barèmes les plus compétitifs revient à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes, où les emprunteurs peuvent obtenir 1,30 % sur 10 ans, 1,50 % sur 15 ans et 1,70 % sur 20 ans. La Métropole n’a pas l’exclusivité : en Corse, bon nombre de prêts immobiliers sont accordés à 2,16 % sur 25 ans, soit 34 points en dessous des taux applicables dans les zones géographiques les plus chères (2,50 %). Malgré cette conjoncture, les chiffres du printemps, période traditionnellement propice à la concrétisation des projets immobiliers, ne sont pas à la hauteur des attentes des courtiers immobiliers, qui espéraient notamment un retour massif des primo-accédants. Beaucoup de primo-accédants sont exclus de la propriété Force est en effet de constater que les futurs propriétaires ne bénéficient pas de chances égales. Les primo-accédants, notamment, sont souvent exclus du marché, parce que leur profil ne répond pas aux critères des banques, ou en raison d’une pénurie de constructions neuves. En effet, de nombreux établissements prêteurs appliquent une politique sélective privilégiant les « bons » clients aux revenus élevés et souscrivant des produits financiers plutôt que des jeunes en début de carrière avec des revenus encore faibles et qui n’ont pas encore eu le temps de se constituer une épargne. Même s’il existe des dispositifs destinés à les aider à financer leur logement, à l’exemple du Prêt à taux zéro (PTZ), celui-ci ne leur permet d’acheter que dans le neuf, qui reste souvent hors de portée, à moins de construire, mais en dehors des grandes agglomérations, donc loin de la plupart des lieux de travail. Reste à voir si la conjoncture, qui est prévue se maintenir durant tout l’été, apportera un véritable changement.