Les nouvelles souscriptions de prêt immobilier comme les renégociations se sont multipliées depuis le début de l’année. Les banques croulent aujourd’hui sous les dossiers, ce qui a pour effet de retarder la signature de l’acte de vente finale. Hausse de 30 % du nombre de demandes de prêt immobilier Les banques semblent débordées. D’ordinaire, les fonds étaient débloqués 60 jours après la simulation de prêt immobilier. Aujourd’hui, les emprunteurs doivent patienter une semaine supplémentaire pour obtenir leur crédit. Depuis le début de l’année, l’on assiste à une explosion des nouvelles souscriptions. Pour le seul mois d’avril, les demandes ont progressé de 28,3 %. Pour faire face à cette situation, les banques se réorganisent. Auprès des Caisses d’Épargne par exemple, les dossiers sont traités en fonction de la date butoir de la promesse de vente. Et pour ne rien arranger, les clients sont nombreux à renégocier leur contrat, profitant des conditions d’emprunt exceptionnelles. En effet, le contexte de taux bas profite non seulement aux acheteurs, mais également aux propriétaires qui remboursent actuellement un prêt immobilier. Du côté des organismes de cautionnement bancaire, on n’arrive pas non plus à suivre la cadence, pour ne citer que le cas du leader du secteur, le Crédit Logement, qui se retrouve saturé. Depuis janvier, l’établissement a enregistré l’équivalent des deux tiers des opérations réalisées l’an dernier, soit 42 milliards d’euros de crédits cautionnés. Or, avant de donner leur accord, les banques font examiner la demande de financement à la société de caution, ce qui a pour conséquence de retarder la signature de l’offre de crédit. Une remontée des taux est possible Ces derniers jours, les spéculations vont bon train autour d’une éventuelle remontée des taux immobiliers. Sont-ils sur le point de repartir à la hausse ou, au contraire, vont-ils se maintenir à leur niveau actuel ? C’est la question que tout le monde se pose aujourd’hui. Le 27 mai 2015, nous avons publié notre baromètre qui met fin aux différentes supputations du moment. Contrairement à ce que beaucoup ont prédit, la chute des taux a repris de plus belle, atteignant ainsi des niveaux jamais connus jusqu’ici. Les Français ont pu s’endetter à 2 % en moyenne sur 15 ans et à 2,23 % sur 20 ans, soit des baisses respectives de 0,06 % et 0,05 % en deux semaines. Ceci prouve que chez les banques, la tendance dominante en mai est bien baissière.