Au cœur de l’actualité de ces dernières semaines, la crise politique et économique grecque n’aura que peu impacté la France. Les taux d’intérêt immobiliers notamment, dont le marché redoutait la forte hausse, ont stagné ou ont légèrement remonté en fonction des enseignes. Les effets de la crise grecque passent inaperçus sur les OAT Les conditions attractives dans l’immobilier français se maintiennent malgré les remous en Grèce qui auraient pu entraîner un bouleversement sur le marché. En effet, de nombreux spécialistes avaient anticipé un emballement des taux de refinancement pour les banques européennes à cause du non-paiement par Athènes des 1,6 milliard d’euros dus au FMI à l’échéance du 30 juin. Dans l’Hexagone, la progression du cours de l’OAT à 10 ans est finalement restée de faible ampleur. Partie de 0,3 % fin avril, l’OAT s’établit aujourd’hui à 1,15 % et pour les candidats à la propriété, elle se traduit par une appréciation comprise entre 0,10 % et 0,35 % du coût de leur crédit. Après deux années et demie de chute jusqu’à des planchers historiques, cette reprise mesurée passe quasiment inaperçue. Lente progression des taux immobiliers jusqu’à fin 2015 Pour les ménages qui envisagent l’acquisition d’un bien immobilier, le marché reste favorable et cette tendance devrait se poursuivre sur le second semestre 2015 selon les courtiers, unanimement optimistes. Nos experts maison anticipent ainsi une légère augmentation des taux, probablement inférieure à 0,20 %, à moins d’une autre catastrophe dans la zone ou d’un changement de politique (peu probable) de l’État français. D’autres professionnels penchent pour un autre scénario après que la thèse du Grexit ait été écartée par la signature de l’accord entre Athènes et ses créanciers. Si une solution durable est trouvée, avec une dette restructurée, la conséquence serait un retour à la baisse du taux des OAT, et derrière, des prêts immobiliers à des taux faibles tout au long de l’été. Si réelle hausse il y a, elle n’interviendra qu’en fin d’année ou au début de l’année prochaine avec une accélération de la croissance économique. La période reste donc propice à la concrétisation d’un projet immobilier.