Après une publication consacrée au portrait type de l’emprunteur actuel, nous nous intéressons à l’attitude de ce dernier dans le contexte de baisse des taux. Le souci d’économies crédit l’emporte sur le relèvement du montant emprunté. Les Français réduisent leur budget crédit grâce aux taux bas En dépit de la chute des taux d’intérêt des prêts immobiliers observée depuis 2014, les candidats au crédit sont certes plus nombreux, mais ils ne cherchent pas à emprunter davantage. Au contraire, la majorité a profité de la conjoncture favorable pour alléger son budget consacré au crédit. Ainsi, durant cette période marquée par un repli constant des taux, jusqu’à des seuils historiques, toutes durées confondues, le montant moyen emprunté a à peine augmenté. Sur la dernière année écoulée, il n’a progressé que de 1 396 €, pour atteindre 180 222 €. La prédilection des Français pour la diminution de leurs mensualités reflète la prudence en ces temps de crise. Même si un regain de confiance des ménages en l’avenir a été noté ces dernières semaines, il ne suffit pas à inverser cette tendance. Baisse considérable de l’apport personnel L’apport personnel aussi s’est considérablement réduit. Cette somme, que les banques exigent pour couvrir au minimum les frais de notaire, est un facteur-clé d’obtention d’un crédit immobilier. Par ailleurs, plus elle est élevée, meilleures seront les conditions de prêt accordées, et notamment le taux. Malheureusement, la contraction de l’apport personnel est forte. En 2014, les emprunteurs fournissaient en moyenne 69 000 € sur le financement total requis. En 2015, ce montant n’est plus que de 57 735 €. Notre expertise en tant que courtier immobilier nous permet d’affirmer qu’il s’agit du premier repli qu’enregistre cet élément essentiel de l’emprunt immobilier depuis 2004. C’est un fait d’autant plus surprenant que son ampleur est immédiatement significative. Important Pour expliquer cet affaiblissement de l’apport, nos experts avancent l’application de taux très faibles. Ainsi, à surface habitable équivalente, le capital sollicité est à peine supérieur, mais l’effort personnel a diminué notablement.