L’immobilier français a traversé des difficultés auxquelles les professionnels ont réussi à survivre tant bien que mal. Après plusieurs années de crise, ces derniers ont entrepris, en 2024, un ajustement qui leur a permis de prouver leur résilience face à un contexte général complexe. 2025 semble toutefois se présenter sous de meilleurs auspices. Une année 2024 mouvementée Depuis 2022, les acteurs du secteur immobilier doivent composer avec différentes problématiques économiques, sociales, administratives, fiscales et politiques. En 2023, notamment, les taux d’intérêt du crédit immobilier et l’inflation, combinée à des prix élevés, ont plombé le marché. La faible capacité financière des acheteurs se heurtait alors à la position des vendeurs, aux ambitions toujours élevées. L’an dernier, cependant l’activité a amorcé une reprise timide. Au printemps, lorsque les taux et les tarifs ont entamé leur baisse, les primo-accédants ont commencé à s’enhardir. Un léger rebond a été constaté dans les régions rurales, tandis que dans les grandes villes, le volume de transactions est demeuré constant, porté par le succès des biens de qualité. Au cours de l’été 2024, les ventes dans les zones littorales et touristiques ont connu un regain de dynamisme. Malgré la situation politique et économique incertaine, les investissements ont également redémarré en douceur. Au dernier trimestre, un nouvel essoufflement sensible a été noté, à la suite des élections européennes, mais sans menacer durablement le bilan pour l’année écoulée et les perspectives pour celle qui commence. 2025, l’année de la reprise selon les spécialistes du secteur Pour 2025, les experts du domaine semblent particulièrement optimistes en ce qui concerne l’évolution de l’activité et de l’immobilier en général. Néanmoins, l’amélioration de la situation va dépendre en partie du contexte économique et de la politique monétaire du pays. Plusieurs tendances émergent. Les candidats à la propriété accordent une importance grandissante aux enjeux énergétiques et écologiques dans leurs projets d’acquisition. Désormais plus confiants avec la baisse des taux et des prix redevenus abordables, les primo-accédants vont certainement contribuer à la redynamisation du marché de l’entrée de gamme. Le segment des biens de luxe devrait se maintenir, notamment pour ceux bénéficiant d’une localisation géographique de choix. Dans le secteur du neuf, les opportunités présentées par les terrains constructibles pourraient constituer des occasions intéressantes pour stimuler le marché. À retenir Le marché de l’immobilier en France a connu deux années difficiles dues essentiellement à un environnement économique, social et politique complexe, mais a su tenir bon. Les acteurs du domaine ont démontré leur capacité à s’adapter aux changements dans les attentes des acquéreurs, aux contraintes réglementaires et aux incertitudes entourant leur secteur d’activités. 2025 se présente toutefois comme l’année d’une reprise en douceur avec des prix et des taux d’emprunt en baisse.