L’achat de sa première maison est un défi de plus en plus ardu, compte tenu du durcissement des conditions d’octroi de prêt immobilier. Pour contourner cette barrière, les potentiels acquéreurs trouvent des alternatives malignes, comme le prêt familial. Cette stratégie connaît un succès grandissant, malgré la dépendance qu’elle implique vis-à-vis des proches. Recours aux prêts familiaux pour booster son apport personnel De nombreux jeunes aspirent à devenir propriétaires de leur résidence principale. Cependant, pour la plupart d’entre eux, ce rêve reste inaccessible en raison du niveau élevé des taux d’intérêt des prêts et de la cherté des biens. De plus, les banques réclament un apport personnel correspondant au minimum à 10 % du montant total de l’opération, voire jusqu’à 20 % pour obtenir un meilleur taux. Or, étant à l’aube de leur carrière, les jeunes candidats à l’achat ne disposent pas toujours d’une épargne suffisante. C’est sur ce point que leurs proches (parents, grands-parents, fratrie…) peuvent leur venir en aide, en leur accordant des prêts familiaux sans intérêts. ImportantEn cumulant les fonds ainsi réunis, ils renforcent leur contribution financière, et ont la possibilité de décrocher un crédit immobilier à des conditions plus attractives. Cette approche est de plus en plus courante, en particulier parmi les primo-accédants, pour doper son apport initial. De plus, le prêt familial n’a pas d’incidence sur le taux d’endettement, ce qui facilite l’approbation du dossier. Les règles à respecter pour éviter les litiges Cependant, pour tirer pleinement profit d’une telle démarche, et éviter les litiges susceptibles de nuire à la bonne entente familiale, il faut respecter certaines règles. ImportantIl n’existe pas de limite quant au montant qu’un membre de la famille peut prêter, mais une reconnaissance de dette est obligatoire pour les sommes supérieures à 1 500 euros, Ce document peut être informel ou notarié, mais il est recommandé de passer par un notaire, en particulier lorsque le prêt dépasse 5 000 euros. La plupart des prêts familiaux sont octroyés sans intérêt. Toutefois, dans le cas où des intérêts seraient appliqués, il convient de respecter les plafonds de taux d’intérêt entre particuliers et de les déclarer à l’administration fiscale. Simple et pratique, sous réserve d’être bien ficelée pour préserver les intérêts de tous, cette solution est idéale pour faciliter l’accès des jeunes à la propriété tout en limitant leur endettement. Heureusement, car sans le soutien financier de leur entourage immédiat, même avec un emploi stable, les jeunes sont souvent contraints de rester locataires. A retenir Les conditions d’octroi de prêt immobilier se durcissent, rendant l’achat immobilier plus complexe pour les jeunes. Le recours aux prêts familiaux sans intérêt pour financer une acquisition immobilière gagne en popularité chez les primo-accédants. En plus de booster leur apport personnel, le prêt familial n’a pas d’incidence sur le taux d’endettement, ce qui facilite la validation du dossier.