La moitié des Français prévoit un investissement ou d’épargne immobilière au cours des cinq années à venir, malgré une conjoncture défavorable qui les incite pour l’instant à l’attentisme. C’est ce que révèle une récente enquête menée par Ipsos pour le groupe immobilier Nexity. Les Français veulent investir dans l’immobilier, mais rencontrent des freins Les taux d’intérêt poursuivent leur hausse, tandis que les prix de la pierre refluent lentement. Dans ce contexte, Près d’un Français sur deux a un projet d’investissement ou épargne immobilière qu’il planifie de concrétiser dans les cinq prochaines années, Révèle un sondage sur l’épargne immobilière réalisé par Ipsos. La proportion est particulièrement élevée (65 %) dans la tranche des 25-34 ans, notamment les plus aisés d’entre eux. Et leur projet s’inscrit dans un horizon de 1, 2 ou 5 ans. Toutefois, d’après le directeur général adjoint de Nexity, Fabrice Aubert, Ce public qui affiche une forte envie de se lancer dans un investissement immobilier est aussi celui qui rencontre le plus de freins dans cette démarche. D’ailleurs, fraichement entrés dans la vie active, les 25-34 ans sont plus nombreux à être encore locataires par rapport au reste de la population. Les sondés, toutes générations confondues, citent trois principaux obstacles à l’achat d’un logement : le budget conséquent requis, dans la mesure où la baisse des prix ne suffit pas à compenser l’envolée des taux de crédit ; les exigences accrues des banques en matière d’apport personnel ; les problèmes d’accès au prêt à l’habitat. La situation a donc considérablement évolué en quelques années. Auparavant, les particuliers intéressés par l’investissement locatif redoutaient surtout les impayés et les dégradations. Mais avec la mise en place de la garantie Visale et les garanties de loyers impayés, ces préoccupations sont moins prégnantes, en particulier chez les jeunes. Le principal frein actuel est la capacité de financement. La France, un pays de locataires malgré l’intérêt pour la pierre Pour autant, ImportantLa pierre reste une valeur sûre pour de nombreux Français, qui souhaitent toujours y investir. 60 % des ménages interrogés possèdent leur résidence principale, un chiffre proche des statistiques officielles de l’Insee, qui en recensait 17,6 millions en 2021, soit 57,7 % de la population totale. Ce pourcentage s’affiche en progression continue depuis 1985, année où il n’était que de 50 %. Aujourd’hui, une minorité parmi les répondants est propriétaire d’un autre bien en dehors de celui qu’il occupe au titre de domicile principal. Néanmoins, Fabrice Aubert affirme que Des pays voisins dépassent nettement la France en termes de taux de détention de sa résidence principale. Il ajoute même que l’Hexagone est « plutôt un pays de locataires ». Or, le marché de la location est sous forte pression en raison du net ralentissement des ventes. Les épargnants privilégient la sécurité et la liquidité pour leurs placements Les personnes qui envisagent l’acquisition d’un bien immobilier sont plus enclines à mettre de l’argent de côté, bien qu’elles soient peu nombreuses à diversifier leurs placements. Leur préférence va aux livrets réglementés ou non, suivis de très loin par l’assurance vie. D’après Fabrice Aubert, Cet écart s’explique par l’importance que les épargnants français accordent à la sécurité et la liquidité, Avant toute autre considération. Les produits liquides, qui permettent d’accéder à son argent à tout moment grâce à la garantie de l’assureur, connaissent ainsi un intérêt marqué. Paradoxalement, ces supports restent assez méconnus. Ainsi, moins de la moitié des sondés savent qu’un investissement immobilier peut se faire via l’assurance vie, le plan d’épargne retraite (PER) ou les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Ces dernières pourraient pourtant regagner en attractivité en profitant de la baisse des prix sur le marché pour conclure des transactions avantageuses. À retenir L’investissement immobilier reste une valeur sûre pour les Français, malgré une conjoncture défavorable. Les jeunes sont les plus intéressés par l’investissement immobilier, mais ils rencontrent le plus de freins. La capacité de financement est le principal obstacle à l’investissement immobilier. Les candidats à l’investissement immobilier épargnent davantage, en privilégiant la sécurité et la liquidité pour leurs placements. Moins de la moitié des Français connaissent les différents supports d’épargne permettant d’investir dans l’immobilier.