La Banque centrale européenne (BCE) a choisi de maintenir ses taux directeurs au même niveau lors de sa dernière réunion, marquant ainsi une rupture après dix augmentations consécutives depuis la mi-2022. Cette décision est intervenue dans un contexte de ralentissement de l’inflation dans la zone euro. Une inflation en recul, mais un futur incertain Important Le taux directeur principal, utilisé comme référence pour la détermination du coût de crédit (immobiliers et autres) appliqué par les établissements de la zone euro, se maintient à 4 %, un pic historique atteint en septembre dernier. L’inflation a continué de reculer depuis la précédente réunion de la BCE en septembre, tombant à 4,3 % sur un an pour le mois, à 0,9 point de pourcentage en dessous de son niveau d’août. Toutefois, sur long terme, celle-ci devrait rester supérieure à l’objectif de 2 %. En parallèle, les perspectives économiques pour la zone euro se sont dégradées. Pour l’institution européenne, Il est crucial d’étudier l’évolution de l’impact des taux d’intérêt sur les prix et l’économie en général. Ce changement dans une politique devenue plus restrictive doit également lui laisser le temps de mesurer l’influence des tensions géopolitiques générées à l’échelle mondiale de la crise au Proche-Orient. Une forte augmentation des cours du pétrole et de l’énergie fait partie des principales craintes des économistes, impactant la confiance des entreprises et des ménages dans la zone euro. Position attentiste de la BCE, qui n’exclut pas une nouvelle remontée des taux Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a récemment suggéré La fin de la tendance haussière sans précédent des taux, Initiant une phase de stabilisation pour l’institution de Francfort. Cependant, elle a souligné qu’ Il est trop tôt pour discuter d’un recul des taux d’intérêt malgré la décélération de l’inflation en zone euro. Les dernières données économiques en date, avec une activité en berne et une probable décrue du PIB de la zone, ont également justifié la décision du statu quo sur les taux. Outre les risques associés à la guerre au Proche-Orient, la BCE reste attentive à la hausse des rendements obligataires, qui contribue au resserrement des conditions financières. Il semble donc clair que la Banque centrale ne ferme pas la porte à de futures augmentations des taux. La suite dépendra de la direction que prendront l’économie et l’inflation, et une éventuelle révision des taux à la baisse ne serait envisagée que si l’inflation continue de reculer durablement. À retenir La BCE maintient ses taux d’intérêt à 4 % malgré une inflation en baisse et des perspectives économiques incertaines dans la zone euro. Cette décision vise à évaluer l’impact des tensions géopolitiques liées à la situation au Proche-Orient sur les prix de l’énergie. La BCE n’exclut pas de futures augmentations des taux, sauf si l’inflation continue de reculer.