Crédit conso, jeux d’argent, placements risqués... Certaines dépenses pourraient refroidir les banques au moment de vous prêter de l’argent pour réaliser votre projet immobilier. Explications. Les taux de crédit immobilier viennent de franchir une nouvelle barre symbolique. D’après les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement CSA, ils ont dépassé en moyenne les 3% à la fin du premier trimestre 2023. Gare aux crédits conso Pourtant, les établissements bancaires peinent à maintenir leurs marges sur le crédit immobilier. Elles s’avèrent donc particulièrement frileuses avant de prêter de l’argent, car elles ne souhaitent prendre aucun risque. Pour cela, elles vont procéder à un examen minutieux de vos trois derniers révélés de compte afin d’étudier votre dossier. En effet, les banques sont soucieuses de la manière dont vous gérez votre argent, donc aujourd’hui mieux vaut éviter d’avoir des crédits sur le dos avant de tenter une demande de prêt. Interrogée sur le sujet par le site d’information MoneyVox, notre porte-parole Maël Bernier estime en effet qu’il y a “un gros warning sur les crédits conso, notamment les crédits non attribués”. Ainsi, “s'il y en a un qui traine, il est préférable de le fermer avant”, ajoute-elle. Des comportements addictifs vite décelés Les banques vont également vérifier que vous ne flambez pas toutes vos économies dans des dépenses jugées superflues : sorties dans les bars et restaurants trop fréquentes, jeux d’argent... Des dépenses qui, cumulées, peuvent vous mettre rapidement dans le rouge, et vous faire payer des frais d’incidents de paiement. Car oui, vos libellés de relevés en disent long sur votre profil. Pire, les retraits d’argent conséquents réguliers, ou les opérations douteuses qui pourraient laisser penser aux banques que vous pratiquez de la fraude, ou du blanchiment d’argent, pourraient s’avérer rédhibitoires. Une capacité d’épargne scrutée à la loupe Surtout, elles sont attentives à votre capacité à épargner chaque mois. Mais attention, certains placements à risque peuvent les alerter. Selon Maël Bernier, “une personne qui a placé son épargne sur des produits très à risque comme la cryptomonnaie aura peut-être moins de chance d'obtenir son crédit que quelqu'un qui a ouvert un fond euros sur une assurance vie”. Evidemment, tout dépend l’ampleur des risques encourus. Car placer 100% de son épargne dans des cryptomonnaies ou des actions, ou 20%, ce n’est pas la même chose. Dans tous les cas, lorsque vous cherchez à emprunter de l’argent, l’établissement bancaire étudiera votre dossier dans sa globalité. Pour ce faire, une majorité des établissements traditionnels ont généralement tendance à se reposer sur l’analyse humaine. Mais certaines banques vont plus loin, et ont parfois recours à des algorithmes sophistiqués pour savoir si vous rentrez dans leurs critères.