Effy a dressé un classement des stations balnéaires ayant les plus fortes proportions de « passoires thermiques », ces logements mal isolés qui sont classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Il en ressort que plus d’une trentaine d’entre elles affichent un taux supérieur à la moyenne nationale française, qui est de 17 %. Le bonnet d’âne est décerné à l’île de Noirmoutier, laquelle présente un taux d’environ 42 %. Noirmoutier en tête des « mauvais élèves » avec 42 % de passoires ImportantAvec un parc immobilier composé à 42 % de « passoires thermiques », Noirmoutier occupe la première place du classement des villes balnéaires publié par Effy. Cela signifie que près de quatre logements sur dix dans la commune sont classés F ou G. En été comme en hiver, cela entraîne une forte sollicitation des appareils de chauffage et des climatiseurs, ce qui se traduit par une surconsommation énergétique. À la seconde place se trouve Trouville-sur-Mer, qui fait à peine mieux avec un taux de 41 %. Elle devance légèrement sa voisine Deauville, classée troisième, avec un taux de 38 %. Ces mauvaises performances s’expliquent en grande partie par le nombre important de logements anciens ou classés dans ces communes. C’est notamment le cas de Royan (4e). La ville a été entièrement reconstruite en 1947 après la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire bien avant la mise en place des premières normes thermiques en 1974. Heureusement, différentes aides publiques ainsi que des prêts travaux spécifiques existent pour aider les propriétaires dans ces communes à remettre leurs biens aux normes. Les villes du sud de la France affichent de meilleures performances À l’exception de Ramatuelle, où le taux de passoires thermiques s’élève à 30 %, les villes du Sud affichent un bilan globalement positif. Mandelieu-la-Napoule et Saintes-Maries-de-la-Mer ne comptent ainsi que 4 % de logements énergivores, ce qui est largement en deçà de la moyenne nationale (17 %). En Corse, Ajaccio fait également partie des bons élèves, puisque les biens classés F ou G ne représentent que 5 % de son parc immobilier. Quant à Fréjus et Porto-Vecchio, elles affichent toutes les deux un taux de 6 %. Pour obtenir une bonne isolation, il est nécessaire d’installer des fenêtres à double vitrage, mais aussi de recouvrir la façade d’une couche isolante à forte inertie thermique. Cependant, les règles d’urbanisme local imposent généralement aux propriétaires de respecter l’aspect esthétique traditionnel des bâtis, ce qui rend souvent difficile la mise en place d’une isolation par l’extérieur. A retenir De nombreuses stations balnéaires françaises comptent un grand nombre de passoires thermiques, notamment Noirmoutier (42 %), Trouville-sur-Mer (41 %) ou Deauville (38 %). La forte proportion de logements énergivores dans ces communes s’explique par le nombre élevé de biens anciens ou classés qui composent leur parc immobilier. En revanche, les villes du sud font figure de bons élèves, affichant des taux de passoires très faibles : Fréjus et Porto-Vecchio (6 %), Ajaccio (5 %), Mandelieu-la-Napoule et Saintes-Maries-de-la-Mer (4 %).