Récemment rebaptisée Le Figaro TV Île-de-France, l’ancienne chaîne Museum TV a accueilli notre porte-parole Maël Bernier et Yann Jéhanno, président du réseau d’agences Laforêt. Lors de l’émission Figaro Immobilier, ces deux invités ont eu l’opportunité d’aborder la baisse des prix de l’immobilier dans l’ancien et la remontée des taux d’intérêt. Une baisse de prix de -20 % est nécessaire pour absorber la hausse des taux de crédit Les spécialistes constatent une baisse généralisée du prix de l’immobilier dans l’ancien. Par exemple, à Paris, les prix ont reculé de -1,65 %. Dans l’ensemble de l’Île-de-France, ce repli atteint -2,85 %. Yann Jéhanno parle ainsi d’un ajustement du marché. En plus de la baisse des prix, le délai de vente des biens immobiliers s’est également allongé. Il faut actuellement 85 jours pour vendre un logement à Paris, contre 79 jours auparavant. De son côté, Maël Bernier fait état d’une véritable envolée des taux d’emprunt. Selon elle, la moyenne actuelle pour un crédit immobilier de 25 ans est de 3,7 %, contre 1 % il y a encore deux ans. Et cette hausse devrait se poursuivre cette année pour atteindre 4 %. ImportantPour compenser cette augmentation remarquable, il faudrait que le prix de l’immobilier diminue de -20 %. Cependant, cette perspective semble difficilement réalisable, étant donné la persistance de la pénurie de logements, qui constitue un problème majeur. Des crédits plus chers en septembre, mais plus accessibles Selon notre directrice de la communication et porte-parole, l’envolée des taux d’intérêt pourrait contraindre les banques à assouplir leurs conditions d’octroi malgré la hausse du coût total des crédits. À l’heure actuelle, les primo-accédants sont particulièrement affectés par la remontée des taux. Néanmoins, l’acquisition d’un bien immobilier reste un investissement sécurisé et il est toujours possible de devenir propriétaire. Dans ce contexte spécifique, les deux experts ont exprimé leur déception face aux décisions prises lors du Conseil national de la refondation logement (CNR). Par exemple, l’exclusion des maisons individuelles du PTZ compromet l’expansion du parc immobilier. De plus, la nouvelle fiscalité appliquée aux plus-values n’encourage pas les propriétaires à vendre leurs biens. A retenir Il faudrait une baisse de prix de -20 % pour absorber l’actuelle hausse du taux de crédit. En septembre, le crédit immobilier sera plus cher, mais pourrait être plus accessible. Les décisions du CNR ne répondent pas aux enjeux actuels du logement en France.