Comment expliquer la baisse du volume de PTZ accordés ?

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 16 février 2023 .
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Publié le jeudi 16 février 2023 09:41 par la Rédaction Meilleurtaux

La production de prêts à taux zéro (PTZ) a plongé au troisième trimestre de 2022. C’est ce qui ressort des chiffres de la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAC), dont la mission est de faire l’inventaire par trimestre des PTZ accordés par les banques. En cause, la hausse des taux d’intérêt et le maintien du taux d’usure.

Un effondrement de -16 % du nombre de PTZ accordés

Le prêt à taux zéro est destiné aux ménages aux revenus modestes souhaitant devenir propriétaires d’un bien immobilier neuf ou ancien.

Ayant pour but de faciliter l’accession à la propriété, ce dispositif est mis à mal par le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers.

Important D’après la SGFGAC, le nombre de PTZ octroyés par les établissements bancaires a chuté de -16 % entre juillet et septembre 2022 par rapport à la même période de l’année précédente. Ainsi, seulement 16 252 dossiers de financement ont été approuvés par les banques, contre 19 429 au 3e trimestre 2021.

La baisse de la production de PTZ a presque touché tout le territoire français, avec en tête la Normandie (-27 %). Cette dernière a devancé le Centre-Val de Loire (-26 %) et l’Ile-France (-21 %). La Corse sort du lot avec une hausse de +12 % du volume des PTZ accordés.

Les heureux bénéficiaires ont en moyenne obtenu un prêt de 51 232 euros. Près de la moitié d’entre eux sont âgés de 26 à 35 ans et trois sur quatre ont privilégié les biens immobiliers neufs.

Une revalorisation insuffisante du taux d’usure

La chute du volume de PTZ accordés s’explique par la remontée des taux d’intérêt appliqués par les banques et la flambée des prix de l’immobilier.

Important Pendant ce temps, le taux d’usure pénalise les établissements bancaires. Ces derniers sont contraints de refuser les demandes de prêt qui ne sont pas suffisamment rentables pour eux.

Heureusement, une réforme temporaire du taux d’usure est en cours d’étude par la Banque de France. Alors qu’elle était auparavant mise à jour tous les trois mois, elle serait bientôt réévaluée chaque mois.