D’après une étude d’Immoneos, les expatriés Français privilégient de plus en plus les villes moyennes et étudiantes pour investir dans l’immobilier locatif dans l’Hexagone. De son côté, Paris perd du terrain mais demeure la plus attractive. Comment réussir son investissement immobilier quand on réside à l’étranger ? Tout dépend de son profil. . “Les débutants préfèreront une petite surface en meublé idéalement dans le centre d’une grande ville où ils ont des proches”, explique le spécialiste de l’investissement locatif Immoneos. De leur côté, “les investisseurs plus expérimentés, à la recherche de rendements élevés, privilégieront des investissements dans des immeubles ou des colocations dans des villes moins cotées où les rendements sont plus forts”, ajoute Immoneos. Paris attire moins que par le passé Pour y voir plus clair, la plateforme a dévoilé son dernier baromètre de l’investissement immobilier non-résident* . Verdict : Paris est la ville la plus plébiscitée des expatriés d’Immoneos pour investir dans l’immobilier locatif dans l’Hexagone. A elle seule, la capitale représente 13,8% des investissements des non-résidents français. Pour cause, “malgré un niveau de prix parfois très élevé, Paris est la ville la plus sûre en matière de placement immobilier”, souligne Immoneos. Et elle assure encore une bonne rentabilité brute aux investisseurs. Celle-ci s’obtient en divisant le loyer annuel payé par le locataire, par le prix du bien, multiplié par 100. Cependant, la ville Lumière ne fait plus autant briller les yeux des investisseurs que par le passé. Pour rappel, elle concentrait 18,7% des investissements en 2020. « Depuis 3 ans, Paris continue de reculer doucement dans notre classement », remarque David Chambat, le cofondateur d’Immoneos. Une rentabilité record dans certains quartiers de Marseille En revanche, le Grand Paris attire de plus en plus d’investisseurs. En captant 8% des investissements en 2023, il se place au deuxième rang du podium. Un succès dû notamment aux nouvelles lignes de transport en commun dont il bénéficie, et qui devrait aller crescendo, grâce à la délocalisation de sièges d’entreprises et la rénovation de quartiers. Un dynamisme qui “attise l’intérêt des investisseurs immobiliers qui ont accès à des biens moins chers que dans Paris intra-muros, et dont la valorisation future semble acquise”, selon Immoneos. Troisième sur le podium, Marseille séduit également les investisseurs et concentre 6% des investissements cette année. Rien d’étonnant, quand on sait que dans certains quartiers, la cité phocéenne peut offrir jusqu’à 8,8% (Noaille) ou même 10% (Saint Mauron) de rentabilité brute sur certains biens ! Des villes moyennes qui ont de plus en plus la cote Toulouse, Nice, Lyon, Montpellier et Lille complètent ensuite le classement, malgré des prix de la pierre qui ont augmenté ces dernières années. "La vacance locative y est faible, il y a de belles opportunités d’investissement immobilier non-résident sur des segments de marché en forte croissance comme les étudiants”, souligne l’étude. Enfin, de plus en plus d’investisseurs jettent leur dévolu sur des villes moyennes comme Mulhouse (9e), Rouen (12e) ou Nancy (15e). Des villes a priori moins attractives, mais qui affichent des rentabilités nettement meilleures que dans les grandes métropoles, en raison notamment de prix plus accessibles. * Ce baromètre de l'investissement immobilier non-résidents s'appuie sur les investissements de plus de 3 000 expatriés en France, à partir des demandes de financement sur le site Immoneos.fr (2022-2023). Mis à jour en novembre 2023.