Vers la fin du mois de juillet, le Parquet de Quimper a ouvert une information judiciaire à la suite d’une revendication d’actions violentes par le Front de libération de la Bretagne. Ce groupuscule a en effet revendiqué six incendies et dégradations à l’encontre des maisons secondaires. Si les faits ne sont pas encore avérés, ils témoignent de la tension qui règne autour de ces biens. 12 % des biens bretons sont des résidences secondaires Les résidences secondaires représentent 12 % de l’ensemble des logements de la région bretonne, soit légèrement supérieure à la moyenne nationale, qui est de 9 %. Cela équivaut à plus de 230 000 maisons et appartements. C’est dans le Morbihan que l’on retrouve la plus forte proportion des biens de ce type. L’une de ses localités les plus touristiques, Belle-Île-en-Mer, concentre 50 % de logements secondaires. Pour de nombreux habitants, la multiplication des résidences secondaires sur leur territoire entraîne une raréfaction des biens disponibles et une flambée des prix de l’immobilier. Les primo-accédants sont particulièrement pénalisés. ImportantEn plus d’un marché tendu, il faut en effet tenir compte de la hausse des taux d’intérêt qui accroît considérablement le coût total de l’accès à la propriété. Des revendications condamnables, mais symptomatiques d’une tension croissante Les six incendies et dégradations revendiqués par le Front National de la Bretagne ont suscité l’indignation et ont entraîné une enquête judiciaire. Ces actes condamnables témoignent néanmoins du « ras-le-bol » d’une frange de la population bretonne sur la part croissante des maisons secondaires. Elle tend à attribuer ce phénomène à l’arrivée massive des Franciliens. Il faut cependant garder à l’esprit qu’une enquête de l’Insee publiée au mois de mai de cette année a mis en évidence un engouement certain des Bretons pour les logements secondaires. En effet, 43 des propriétés de ce type appartiennent aux originaires de la région, contre seulement 30 % de propriétaires d’Île-de-France. Les étrangers ne représentent quant à eux que 7 %. Avec le réchauffement climatique, la Bretagne deviendra pour les vacanciers une destination de plus en plus attractive. Cela entraînera la hausse des demandes pour de nouvelles résidences secondaires. À retenir Le Front de libération de la Bretagne a revendiqué six incendies et dégradations contre des résidences secondaires. Une enquête a été initiée à la suite de cette revendication. La population condamne ces actes, mais une frange affiche sa colère contre ces biens qui accentuent la tension immobilière de la région.