La flambée des prix de l’immobilier dans la capitale française ne semble pas connaître de limites. Les appartements sont devenus pratiquement inaccessibles pour la plupart des aspirants propriétaires. En effet, de 2009 à 2019, le prix du mètre carré a bondi de 50 %. Cependant, par rapport aux principales agglomérations, Paris creuse un écart important. Les primo-accédants affluent sur Paris Un spécialiste du secteur affirme « L’existence d’un effet d’étranglement dans le marché immobilier de la capitale ». Même les taux de crédit immobilier très bas actuels (dans les 1,5 % et 1,6 % sur 20 ans) ne suffisent plus à maintenir le pouvoir d’achat immobilier à Paris. Par ailleurs, même si l’allongement des durées de prêts est une solution pour compenser partiellement la hausse des prix, il s’avère désormais insuffisant. Important Les conditions d’emprunt optimales favorisent certes le dynamisme du marché de l’immobilier dans la capitale, mais de nombreux jeunes couples et personnes récemment arrivés dans la vie active, avec une bonne situation professionnelle, choisissent d’acheter leur résidence parisienne plutôt que de la louer. Cet afflux d’acquéreurs augmente la demande. L’offre se raréfiant de plus en plus, une hausse des prix est inévitable. Tous les arrondissements sont concernés par la hausse des prix Une hausse des prix des biens immobiliers est observée dans les 20 arrondissements de Paris. Les 4e, 6e, 7e, 8e et 16e sortent toutefois du lot avec des chiffres qui ont dépassé les 10 000 euros le mètre carré. Les 3e, 10e et 9e ont enregistré une progression remarquable et sont désormais prisés par les nouveaux CSP+. Selon les explications d’un notaire exerçant dans la capitale, « Les quartiers du centre-ville auparavant occupés par la classe médiane sont devenus inaccessibles même pour les plus aisés ». L’immobilier de luxe a la cote Par ailleurs, l’immobilier haut de gamme gagne du terrain et les biens situés dans les beaux quartiers sont très recherchés. Important Force est alors de constater que Paris est de plus en plus déserté par les habitants aux revenus moyens pour céder peu à peu la place aux ménages aux revenus confortables. Or, par effet de capillarité, la hausse des prix des logements de luxe se répercute sur ceux des autres catégories, les mettant hors de portée des ménages moyens ou modestes.