Le marché de l’immobilier ancien est marqué par une hausse notable de la demande, un phénomène qui pourrait, selon les experts, tirer également les prix vers le haut, sous réserve du maintien des taux d’intérêt à leur niveau bas actuel. Augmentation de la demande dans l’ancien Les biens immobiliers anciens attirent un nombre croissant d’acheteurs, comme le montre l’indicateur mensuel de « tension immobilière » ITI, en hausse en septembre. C’est une première depuis 2011. Évidemment, les chiffres ne sont pas uniformes à travers la France : Lyon tient le haut du pavé avec 1,4 candidat à l’achat pour un vendeur, quand ce chiffre était de 1,1 au début de l’année. La capitale suit de près avec un ITI à 1,3 contre 1 en janvier. Marseille compte 0,7 acheteur pour 1 vendeur, mais ce ratio a progressé puisque 9 mois plus tôt, il était de 0,6. Selon les analystes, la tendance sur le marché immobilier ancien pourrait s’inverser, tant en termes de volume de transactions que de prix. Une reprise conditionnée notamment par les taux d’intérêt Cette reprise est toutefois tributaire de l’attractivité des taux d’emprunt immobilier, encore à des niveaux bas historiques malgré la légère remontée des dernières semaines, ainsi que d’une amélioration notable du contexte économique et de l’environnement politique. Les taux sont au centre de tous les regards après leur début de reprise depuis fin mai, tirés par l’OAT à 10 ans. Toutefois, l’ajustement reste modéré, de l’ordre de 16 points de base depuis juin contre 85 points pour leur indice de référence. Les taux de prêt immobilier sont donc toujours compétitifs : 2,17 % en moyenne au mois d’août et 2,20 % dans l’ancien selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Toutefois, l’allongement de la durée de remboursement préserve la solvabilité de la demande. De fortes disparités sur les prix seront par ailleurs observées. Paris, par exemple, doit notamment l’augmentation de sa demande de logements anciens à une chute des prix moyens, de 10,3 % inférieurs au pic enregistré en juillet 2011. Ainsi, de 8640 euros en 2011, le prix moyen au mètre carré se négocie désormais à 7748 euros.